C’est à Pouilly en Auxois que je me suis ralliée, à la piste cyclable.
Nous étions attendus pour un rassemblement VW camper (voir ma présentation) à Verdun sur le Doubs.
Bien sur, J’aime mon Mari, Bambou et Marius éperdument, mais Little Queen dans le combi…
Provoque une irrépréhensible envie de quitter le navire, pour musarder le nez au vent. Finalement le vélo c’est ma drogue, c’est vrai qu’elle est parfois dure… en tous cas, je suis accroc pour cette quantité de rêves qui deviennent réalité au fil des kilomètres.
Une dose quotidienne, plus quelques piqûres de rappel, pour des traitements plus complets, me ravissent au plus haut point !
Ces traitements de fond, je les prépare durant l’hiver (ils sont très longs en Eure et Loir) Pardonnez-moi les euréliens et autres habitants du nord de la Loire, mais je suis née à Orange et mon Vaucluse natal n’a rien de commun…
Quel plaisir alors, d’étaler mes cartes Michelin à la recherche de la petite verte, de la petite jaune ou mieux de la petite blanche. De brèves incursions (ou plutôt dois-je dire seulement quelques tours de roues) sur des rouges. Et voilà que se dessinent des itinéraires. Bien sûr je n’oublie pas au passage mes pointages de BCN et BPF (voir présentation).
Donc dans ma logique cyclotouristique, un BPF s’impose : Beaune !
Allez assez, on passe aux photos.
Le paysage se déroule, toujours renouvelé, la promiscuité de l’eau donne d’emblée, une sensation de sérénité, d’apaisement. Le ciel est gris et pourtant c’est déjà ravissant. La piste cyclable est idéale, bien entretenue, souvent goudronnée. Pour une fois qu’une piste cyclable est bien entretenue, mais je comprends très vite pourquoi, mais n’allons pas trop vite en besogne. Vous réaliserez aussi un peu plus tard, ce qui nous vaut d’avoir des pistes dignes de ce nom.
Quelques compositions d’art populaire nous surprennent au moment où on ne s’y attend pas.
Des tournesols plus vrais que nature…
Ici, un pêcheur en aquarelle vivante…
Bientôt le 25 décembre, mais saviez-vous que le père Noël trouve le repos quelques part sur le canal de Bourgogne.
Chuuuuuuuuut pas de bruit ……. il pêche…
Pour avoir parlé avec lui un petit moment, il m’a avoué venir pratiquement tous les jours de l’année, sauf bien sûr à l’approche de Noël. Je suis impressionnée par sa gentillesse et son calme.
J’ai voulu en savoir d’avantage, le prendre d’un peu plus près en photo, il a accepté de bonne grâce, mais a insisté sur le fait, de ne pas trop en dévoiler.
Au moment de cette prise de vue, il m’a fait une confidence.
« Dites-moi Madame »
« Appellez-moi Catherine »
« Dites moi Catherine, comment s’appelle ce drôle de petit vélo, je ne m’en souviens plus.
Vous savez, j’en apporte régulièrement. Cette année encore j’en déposerai quelques uns au pied des sapins. »
« Un Brompton ! Monsieur. »
« Appelez-moi père Noël »
« Euh, oui Monsieur, euh pardon père Noël »
« Dites Catherine, voulez-vous me faire plaisir ?»
« Oui Monsieur, euh… Père Noël. »
« Pouvez-vous me montrer comment vous pliez et dépliez ce merveilleux petit vélo ? »
« Bien sûr, tout de suite »
Je fis ma démonstration, sous l’œil amusé de mon prestigieux interlocuteur.
De petits oiseaux s’égosillaient, faisant des commentaires mélodieux.
A son tour, mon nouvel ami me dit Malicieusement:
« Merci, je suis heureux d’avoir enfin pu me rendre compte de l’ingéniosité de cette petite reine. Au tout début j’avais cru à une sculpture contemporaine, du genre que faisait un certain César. Je la trouvais épatante, elle passe divinement bien dans un conduit de cheminée vous savez…»
Là, notre ami est resté songeur, il fixa son fil à pêche, je m’éloignais le plus doucement possible. Il ne faut jamais briser un songe. Un rêve c’est sacré.
Et voilà, comment au détour d’une randonnée en Brompton on fait des rencontres merveilleuses et fantastiques.
La suite demain...