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Sujet: Re: Ma nouvelle caisse Mer 18 Nov 2009, 11:17
quel est le poids de ce bel objet en 52" ? il m'a semblé avoir lu, que le grand bi de course pouvait peser autour de 10 kilos. Belle performance par rapport aux matériaux de l'époque.
encore bravo pour cette acquisition iraisonnée donc indispensable
VéloVolant Maître Bromptoniste
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Sujet: Měsíček a synové. Episode 1 Mer 18 Nov 2009, 15:51
Episode 1 Voyage au centre d’un monde.
La Moravie du sud est censée être une riante région viticole dont les vallons font les joies des cyclotouristes locaux, nombreux, et d’autres, venus de plus loin en quête de relief… mais pas trop. Du sud de Brno jusqu’à la frontière autrichienne, à trois bonnes heures de Prague (en automobile), polyculture, bosquets et vignobles s’étendent nonchalamment. Pour ma part, j’ai trouvé le secteur plutôt tristounet. Pas par comparaison avec ma belle Gascogne, mais un je ne sais quoi, des villages ternes et trop rares, la lumière d’un soleil qui semblait briller presque à regret. Peut être aussi cet échec à organiser un Prague- Čeložnice en train (trop long, trop compliqué, et pas de possibilité de s’approcher assez du but). En contrepartie, calme et silence bienvenus dans la petite Škoda noire de location, après la saoulante cohue touristique de Prague. Čeložnice. Devenu en ce mois d’août mon centre du monde ; Un lieu virtuel visité depuis quatre ou cinq ans sur internet. La grosse maison, en été, en hiver sous la neige. Le Jubilea. Měsíček a synové. Měsíček et fils. Une rêverie. Hochrad, Grand bi, high wheeler, ordinary bicycle. Oui, il y eut un temps où cela s’appelait un « ordinaire ». Bizarre de rouler sur une vraie route au bord de laquelle ont peut s’arrêter pour pisser dans la senteur des conifères, pour aller dans un lieu virtuel, un lieu de rêverie, un simple site internet, un site un peu tristounet lui aussi. Peut-être la région qui veut ça. Pas de fredaines. No bullshit. Pražádný zvanění. Un soulagement en arrivant à Kyjov. Gros bourg sous un frais soleil. Dernière étape avant le centre du monde, le moyeu métaphysique de la roue d’un rêve vélocipédique. Mon rêve. Un rêve… partagé par tous ceux que je connaîtrai, mais plus tard. Envie de savourer ce déplacement particulier avant de toucher au but. Marre de la route. Faim. Fatigue d’avoir travaillé tout l’été. Le numéro de téléphone mobile, un nom qui devient une voix, le souffre qui se substitue au clic sur la touche « send ».
Kyjov. Un gros bourg. Vu de Čeložnice, la ville. La route qui passe et qui va ailleurs, quand celle de Čeložnice est un cul de sac. La ville, avec des églises, une poste, des magasins, une grande place allongée http://www.mestokyjov.cz/cms/obecne/vseobecne. Et un petit musée style « arts et traditions populaires » http://www.masaryk.info/default.asp?cont=32 . Dans le musée, il y a quelques dizaines d’années, il y avait… un Hochrad. L’histoire ne dit pas son nom, son année, son fabriquant. J’imagine une machine allemande. Une machine qui fit cliqueter les pignons du rêve d’un jeune gars du cru qui s’ennuyait peut être à Kyjov, où il s’occupait d’un club de cyclisme. On n’est pas en République Tchèque. On est alors en Tchécoslovaquie communiste. La culture, c’est pour le peuple. On fête les arts et traditions populaires. Ceux du musée. L’occasion de sortir le grand bi. Il faut l’essayer. Le montrer. C’est Josef qui s’y colle bien sûr, Josef Měsíček. Le père de Zdenek, la voix au téléphone. Josef se balade avec le grand bi du musée. Prems. A chaque occasion… Mais la vieille bécane est fragile. On ne roule pas impunément au travers des failles de l’espace temps. Elle finit par casser. Josef doit réparer. Pas question de faire ça à l’arrache. C’est le vélo du musée et Josef a sa fierté. Et puis il y a les 64 petits gars du club cycliste. Il y en a deux trois qui ont les yeux qui s’allument, des petits battements de cœur pour le Grand bi. Qui aimeraient bien qu’on leur en bricole un. Mais Josef, c’est pas un bricoleur. C’est un sérieux. Pas un rider, mais un chevalier du temps. Belle gueule. Fier http://www.mesicek.cz/php/showpic.php?lang=cz&pict=../pics/udalosti/czechdes/czechdesign025&title=prev_czechdesign025.jpg . Alors des recherches, un examen attentif, des expérimentations… pour réparer, et bien sûr, pour s’affranchir, pour construire. Un atelier s’improvise. Le problème des rayons, pour que la roue ne termine pas en huit. Le problème des pneus pleins en caoutchouc et leur propension à déjanter. Les vieux roulements à bille, qui un temps étaient proposés en option par les constructeurs. La direction. Le métal du guidon. Le bois des poignées. Le cuir de la selle. La forme des tubes de la fourche, dont la toute première avait été improvisée selon la légende avec des fourreaux de sabre… Les casse-tête à résoudre qui deviennent plus enivrant que les tours de roues. Le sentiment de maîtrise qui vient en même temps que l’humilité : la magie n’est pas là. Le produit cru, mal dégrossi, comme un rappel cuisant, à gauche de la porte d’entrée dans la grosse maison jaune de Čeložnice. Toutes les pièces sont à leur place. La magie n’est pas là. C’est à l’art qu’il faut se coltiner. La courbe de la colonne vertébrale (backbone), car le grand bi est trop libre pour avoir un cadre. Le reflet de l’épaule de fourche, rutilant, mais pas clinquant, parce que, m’explique patiemment Zdenek, fils à la voix et au teint pâle, le nickelage… cela n’a rien à voir avec le chromage, de la même façon que mon luthier m’expliquait un jour la spécificité d’un vernis « au tampon ». Le grand bi est un parfum, un épisode de l’humanité, un cheval libre, le reconstituer est affaire d’élégance et de précision. Comment transformer un profilé alu DP18 en un parfait cerceau arrivant au menton d’un grand enfant de six pieds de haut ? Comment canneler le pneu pour qu’il se clenche dans la jante ? Quels métaux ? Quelle peinture ? Le façonnage du cuir… Apparu sous sa forme évoluée au début des années 1870, le grand bi devient une des premières folies high tech à l’échelle mondiale, un peu le premier i-phone… Des clubs à Istanbul , Tokyo, Philadelphie, on veut en être membre parce que c’est la classe, même si on n’a pas la chance ou le courage d’avoir une machine… Vingt ans après, alors que les bases d’une émergence du vélo comme le premier moyen de locomotion individuel intergénérationnel de masse qu’il est resté jusqu’aux années trente, sont jetées, le grand bi disparait, aussi soudainement et mystérieusement que les dinosaures. Et le vélo accouche en même temps de l’auto… et de l’avion, lorsque les frères Wright, fameux fabricants de bicyclettes, mobilisent leurs outils et leur savoir faire pour faire naitre le « flyer »… lointain ancêtre des fameux « Zlin » fabriqués à deux heures de vélo de Čeložnice (http://www.zlinaircraft.cz/ ). Le grand bi a disparu, avec pas mal de secrets, et… avec ses écrous carrés ! Alors Josef trouve des tiges d’acier à section carrée. Il les scie en petites tranches. Il les perce une par une en leur milieu. Puis il fraise un pas de vis. Puis dans le pas de vis il visse une petite baguette au bout de laquelle l’écrou se manipule plus aisément. Il peut ainsi le polir sur six meules différentes successivement, dans une pièce aveugle au sous sol de la grosse maison jaune, à la lueur d’un néon qui grésille. Les gants enlevés, l’écrou est caressé, recalé, ou validé pour être nickelé… et repoli. Dans une véranda de bric et de broc où sommeillent… plusieurs centaines de vélo de toute sortes, accrochés à un mur, serrées dans un étau sur trépied, les courbes subtiles des colonnes vertébrales d’acier sont poncées inlassablement par l’homme en bleu de chauffe qui ploie sur elles. 1889… début de la fin pour le Hochrad. 1989… Měsíček a synové nait de la révolution de velours… avant laquelle on ne pouvait tout simplement pas monter sa boîte. Les machines outils envahissent la maison, Josef peut enfin acheter ses matériaux et vendre ses œuvres, les clubs de vélos anciens, plus nombreux dans l’est européen que par chez nous, ont trouvé un fournisseur de choix. Avant même qu’internet ne démultiplie le rayon d’action de l’entreprise familiale, au sein de laquelle le fils, Zdenek, trouve un rôle croissant, la grosse maison de Čeložnice est devenue une petite usine qui sort jusqu’à 80 machines ( !) les bonnes années même si aujourd’hui la restauration vélo et moto prend le pas sur la production de grands bis. On trouve des produits maison jusqu’en Australie, et les Měsíček sont bien connus aux Etats-Unis (http://www.thewheelmen.org/ )… et aussi sur le Brompton Forum, grâce à un certain « Brave Type ». Le circuit (pas de chaîne évidemment) de production débute au rez de jardin, à l’arrière de la maison, où arrivent les matériaux bruts. Il se poursuit dans le sous sol, dédié au travail du métal (soudure, façonnage, tournage fraisage, préparation à la peinture, pour s’achever au rez de chaussée (assemblage, rayonnage, confection et mise en place de la selle et de l’accastillage). Fini la poésie donc ? Věru ne ! Après qu’on ait cahoté sur la petite route qui monte mollement jusqu’à Čeložnice depuis Kyjov, le placide Zdenek accueille le visiteur dans un capharnaüm où se mélangent machines d’époque et répliques autour d’un vieux piano. Tricycles, grands bis, safety bikes, vieux vélos d’enfant se mêlent aux matériaux divers, documentation, photos fanions et maillots souvenir, lampes à huile pour grand bi… Bref, le show room de Měsíček a synové, où l’on a l’impression, devant la collation préparée par maman Měsíček, de respirer l’air tiède d’une oasis temporelle, et que passion n’exclut pas sérénité. En terminant mon goûter (un plat de nature indéterminée, mais simple et bon, évidemment), je repense à la phrase de Kandinski : « économie ne doit pas signifier une restriction des moyens spirituels », et je me dis que le centre du monde cache bien son jeu : qui croirait que tel le souffle d’un enfant d’indécises bulles de savon cette modeste demeure éparpille au monde entier un rêve roulant à chevaucher ?
A suivre, Episode 2 : « entregent et entrejambe » Et ici, quelques vues de Čeložnice… http://www.celoznice.cz/index.php?nid=1799&lid=CZ&oid=189945 quand je vous dis que le centre du monde cache bien son jeu ! OK, je sais, l’autre centre du monde est bien sûr à Brentford !
bicycrêpe Invité de marque
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Sujet: Re: Ma nouvelle caisse Mer 18 Nov 2009, 18:48
EXTRA ta narration VéloVolant !!!
On s'y croirait !!!
Avec tes petites références à ton luthier et son vernis au tampon et à Kandinsky....ne cacherais-tu pas d'autres dingueries ???
Vivement le second épisode
Question aux 2 "Grand bi loveurs", avez-vous prévu les petites lampes pour la nuit....j'en ai vu sur le site Mesicek, ça se met où? sur le moyeux de la roue avant, d'après ce que je vois. J'ai aussi l'impression que ça se met dans le moyeux arrière et/ou sur le guidon, c'est ça?
GoodyGuy Vénérable Grand Maître
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Sujet: Re: Ma nouvelle caisse Mer 18 Nov 2009, 20:30
Remarquable et passionant récit !
"Chic Type" attends la suite avec la plus grande impatience !
Dernière édition par GoodyGuy le Mer 18 Nov 2009, 20:31, édité 1 fois
Fredo Admin
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Sujet: Re: Ma nouvelle caisse Mer 18 Nov 2009, 20:31
vivement la 2ème partie
si je retourne un jour en Tchéquie, je sais par où je devrai passer !
_________________ De tous les peuples de la Gaule, ce sont les Belges les plus braves !
VéloVolant Maître Bromptoniste
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Sujet: Episode 2 Jeu 19 Nov 2009, 11:04
Episode 2 : « entregent et entrejambe »
Evidemment, si on gommait de l’image le ruban jaune du mètre à enrouleur, ça a une drôle d’allure un Brompton pilote en train de s’attraper furieusement l’entrejambe. Sans témoin, j’essayais de déterminer sa longueur. Je veux dire la longueur de la jambe. Enfin de l’intérieur de la jambe. Inseam. Le bout du mètre coincé sous les talons (non, pas l’étalon), l’autre plié sous ; bon, de toutes les façons, pas précis.
J’avais pourtant retrouvé les résultats d’une prise de cotes scientifique avec mon vélociste préféré pour ne pas me prendre les côtes après avoir pris des côtes. Cela m’avait permis d’ajuster au milipoil un vieux vélo de route d’occase pas mal bricolé (la bicyclette, on l’aime ou on la kite…). Une toise à l’envers avec un gourdin métallique mobile qui vient se caler contre le périnée. Sauf que la mesure se faisait jambes écartées, en cuissard cycliste. Pas le même chiffre. L’épaisseur du trait… la taille du slip… les mesures griffonnées sur une vieille enveloppe kraft provenance AtoB. La table de Gormullys and Jeffrey, d’autres tables imprimées d’internet… Des chiffres extrêmes, les grands bis des champions, pris dans ma bible : http://www.amazon.fr/Bicycle-History-David-V-Herlihy/dp/0300120478 Bicycle: The History ,de David V. Herlihy.
Si Stillman G. Whittaker, toujours détenteur du record de distance en 24 heures sur route depuis 1887 (pour info… 520km) http://www.oldbike.com/Whittaker.html chevauchait un 52 pouces alors qu’il mesurait un mètre soixante-cinq, que viser pour ma part avec mon mètre quatre-vingt-deux ? Hé oui, grand bi, c’est grand, c’est beau, mais il y a grand bi et grand bi, voire monstrueux grand bi !
Et il faut choisir. Pas réglable ces machins là. Enfin si. Juste les pédales. Pas prévu d’en commander deux non plus. Envie de faire des grandes balades, et pas avec un développement style Brompton index n°1. Pas envie non plus de me dandiner d’un côté sur l’autre pour rester en contact avec la pédale basse. Et une expérience mitigée sur mon monocycle à la roue trop petite, qui me met les muscles en feu à chaque petit trajet urbain.
Et que je te calcule les diamètres à partir de la taille de la roue. Et que je te les convertis de pouces en centimètres. Et que je sors mes vélos sur le trottoir pour mesurer les développements depuis le mur de la maison et les comparer avec les marques au sol calculées pour un grand bi de 52, 54, 56, 58…
Pâle et placide, Zdenek à la voix douce ne cille pas quand je lui parle d’un 56". Il me parle doucement, comme à un gamin de quatre ans qui voudrait conduire la voiture de papa tout seul. Oui, bien sûr, il imagine que je sais faire du vélo. La longueur de mon… entrejambe lui indiffère totalement. Son repère à lui, c’est l’épaule. Pour moi, c’est clair, c’est net, c’est 52". Plus tard, quand je serai grand, si je suis sage, si je n’ai pas compris d’ici là quelle misérable merde je suis au regard du panthéon vélocipédique, je trouverai un acheteur pour mon 52" et Zdenek (ou plus vraisemblablement son petit fils) se fera un plaisir de me construire un 54" (avec l’escabeau qui va avec). Mais « Whit » alors, comment il faisait ?
Zdenek remue le capharnaüm pour extraire un album photo. Il retrouve la page ou un papi à barbe blanche fait la démo de son 56". Ce coup ci, j’ai vraiment quatre ans : avec son doigt, il me montre la longue barbe du Monsieur « il s’est entraîné pendant des années. Il maîtrise ». Toujours avec son doigt, il me montre le cercle admiratif des rouleurs de grand bis : « ils savent que c’est un exploit de rouler là-dessus ». Bref : un engin de mort. OK. Et le 54" ? Je suis grand, Monsieur Mesicek, je veux tracer sans me fatiguer, sur les chemins, avec Paulette…
Toujours pâle et toujours placide, Zdenek à la voix toujours douce m’invite à chevaucher la machine en cours de finition dans la pièce à coté. Bon dieu, comme si j’avais fait ça toute ma vie, je monte, je descends, je monte, je descends, alors que j’ai juste appris dans les livres d’images (merci G. Donald Adams) http://www.amazon.com/Collecting-Restoring-Antique-Bicycles-Donald/dp/0964953714. Je me dis que Zdenek en fait un peu trop, il a peur que je lui fasse un procès dès mon premier « header » ? http://teamhouseofwheelsbmx.com/images/Header1870.gif « C’est un 50". » Un 50". C’est normal d’être facile sur un 50 m’explique gentiment Zdenek. Et 52, c’est très différent de 50. 54 ? N’en parlons pas. 56 ? tu ne saurais même pas compter jusque là, petit. Bon sang, on s’enlise là, pour un peu, on va revenir s’assoir près de son grand cahier et je vais me retrouver avec une paire de petites roues dans la liste des options… Non, Zdenek continue : si on passe à 54, cela change la taille de la roue arrière, qui est une 16 pouces seulement jusqu’à 52 pour la roue avant (je m’en fous).
Puis il change de sujet. On poursuit le dessin de ma commande (les centimètres de nickelage, les pédales, la forme du moyeu, le rayonnage, le profil de la jante, la section ovale de la sacoche de selle, la lampe à huile - pas de lampe à huile)… On se rassoit pour un Nescafé. Il me montre les objets souvenir d’un rassemblement en France. Tiens… c’est près de Blois, où je suis né, et où, émerveillé, j’ai vu, tout petit, un défilé de grands bis…
Bon, on est d’accord tous les deux : il faudrait que je puisse essayer un 52 et un 54. Enfin si je tiens absolument à ne pas tenir compte de l’avis définitif de l’expert. Qui décroche son téléphone. Qui se met à s’animer, à parler fort, à sourire, à rire ( !) en répondant, en tchèque, à son interlocuteur. Un autre homme, Zdenek, tout à coup.
21h00. J’ai rendez-vous ce soir à 21h00. Prague. Stare Mesto. Une adresse. Juste le temps d’y aller en partant rapidement. Un « client et ami » qui ne parle que tchèque. Un immeuble sans digicode : je dois appeler un numéro de portable et dire simplement « bicycle ». On m’ouvrira, je verrai, j’essaierai. Un 54". C’est ce soir ou jamais : des horaires particuliers. Et il faut être à l’heure : il repart bosser après. Où ? « Police secrète… ». Quelle classe ce pays, la police secrète en grand bi dans les rues de Prague la nuit ! Pour le 52" ? Une autre adresse. Un autre quartier. Mais je peux y aller seulement demain si je veux. Un autre « client et ami ». Un autre point rouge sur la grande carte murale.
A suivre
Prochain épisode : « l’amour en danger »
Charly brom Habitué du coin
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Sujet: Re: Ma nouvelle caisse Jeu 19 Nov 2009, 17:14
Et ensuite, et ensuite, et ensuite.... Charly
bicycrêpe Invité de marque
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Sujet: Re: Ma nouvelle caisse Jeu 19 Nov 2009, 20:18
VéloVolant a écrit:
A suivre
Prochain épisode : « l’amour en danger »
extrait de "Au secours! je vais re-craquer " by Sir Goody:
VéloVolant a écrit:
... J'ai appris à mes dépens en essayant un 54 que quelques pouces de plus, c'est un monde lorsqu'il s'agit de descendre sans laisser un testicule dans les ressorts de selle...
un indice, peut-être ???
GoodyGuy Vénérable Grand Maître
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Sujet: Re: Ma nouvelle caisse Jeu 19 Nov 2009, 20:41
Etape incontournable avant l'achat d'un grand bi j'ai moi aussi fait usage du "ruban jaune du mètre à enrouleur" pour déterminer le fameux "inseam", la longueur intérieure de ma jambe.
Mais plutôt que de prendre des risques avec mes précieux bijoux de famille, j'ai utilisé une "toise à l’envers" d'une précision irréprochable : mon Brompton et sa tige de selle réglable !!!
85 cm + ou - 1 cm sous le ... "gourdin"
Muni de ce nombre magique (comme ma baguette ... ) je me suis ensuite référé au tableau hors d'age de notre ami Zdenek :
Résultat : 54" soit 6" (15 cm) de plus que le velo essayé chez Bicloune ...
N'est-ce pas un peu présomptueux ?
Je décide donc de solliciter par mail le "pâle et placide, Zdenek"
Zdenek Mesicek a écrit:
As for the size of your bike - every rider can ride three bike sizes. You can handle even the size 52" which will be slightly smaller for you but will allow you to ride up steeper hills. A 54" should be the best size for you and a 56" will quite probably be a bit too high for you especially if you have little experience with riding a highwheel. The rider feels safer sitting on a smaller size bike, mainly when mounting and dismounting
Jamais il ne me dira que "son repère à lui, c’est l’épaule" et là j'interroge AeroCycle : Quel est donc ce secret ?
Très rapidement "pour moi, c’est clair, c’est net, c’est 52"".
Eh bien malgré ça, suite à mes premiers essais, je me demande si je n'aurais pas plutot dû choisir un 50" et ce pour 3 raisons :
1. J'ai eu et j'ai parfois encore quelques difficultés à atteindre le marchepied or atteindre instantanément cette excroissance c'est la garantie de pouvoir rapidement s'arrèter particulièrement en descente. Sinon il faut avoir recours à l'arrêt d'urgence en sautant en arrière, technique que j'ai dû utiliser à 2 reprises ...
2. Pour qu'un grand bi ne devienne pas "un engin de mort" mieux vaut rouler à vitesse modérée. Le développement d'un 48" me parait tout à fait suffisant, le 52" tire déjà un peu long à mon goût notamment dans les côtes.
3. Si jamais je devais être confronté au tant redouté "header" autant tomber de moins haut
VITE, VITE, VELOVOLANT ... LA SUITE !!!
Ah ! « l’amour en danger »
PS : Je tiens à rassurer Bicycrêpe, je viens de vérifier à l'instant, comme le pape j'en ai toujours "duas et bene pendentes" ...
Dernière édition par GoodyGuy le Mar 14 Juin 2011, 22:49, édité 2 fois
guirig Habitué du coin
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Sujet: Re: Ma nouvelle caisse Ven 20 Nov 2009, 00:08
GoodyGuy a écrit:
« entregent et entrejambe »
Mais plutôt que de prendre des risques avec mes précieux bijoux de famille
PS : Je tiens à rassurer Bicycrêpe, je viens de vérifier à l'instant, comme le pape j'en ai toujours "duas et bene pendentes" ...
Comme je crois que personne ne s'y est collé ...attention au grand bi....route....ou attention au grand goody...route.
Voilà c'était ma contribution, j'en suis navré.
C'est bien chouette ce beau vélo. Ils fabriqueraient pas des brompton P6RX avec PB en acajou et laiton ? (et au moins ils sont au courant des dates de livraison....)
VéloVolant Maître Bromptoniste
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Sujet: Re: Ma nouvelle caisse Ven 20 Nov 2009, 07:59
bicycrêpe a écrit:
Question aux 2 "Grand bi loveurs", avez-vous prévu les petites lampes pour la nuit....j'en ai vu sur le site Mesicek, ça se met où? sur le moyeux de la roue avant, d'après ce que je vois. J'ai aussi l'impression que ça se met dans le moyeux arrière et/ou sur le guidon, c'est ça?
Moyeu avant (dans la roue) ou sur le guidon effectivement. Le modèle moyeu est suspendu, le modèle guidon est doté d'une suspension par parallélogramme à ressort. Ces lampes sont aujourd'hui des objets de collection. Le verdict de Zdenek M. = si on aime ces objets, c'est cool (et moins cher) de trouver des anciennes lampes (à carbure, à pétrole, et même... à bougie) plutôt que d'acheter les lampes actuelles qu'il trouve trop chères / si on veut rouler la nuit en grand bi (il y en a qui le font http://kayodeok.wordpress.com/2009/03/02/day-333-penny-farthing-and-the-urban-warfare/ j'adore cette photo), autant avoir un équipement moderne...
VéloVolant Maître Bromptoniste
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Sujet: Re: Ma nouvelle caisse Ven 20 Nov 2009, 08:08
GoodyGuy a écrit:
Cette table est en fait celle de Gormully et Jeffrey, de fameux fabricants de grands bis...
GoodyGuy a écrit:
Résultat : 54" soit 6" (15 cm) de plus que le velo essayé chez Bicloune ...
N'est-ce pas un peu présomptueux ?
Je décide donc de solliciter par mail le "pâle et placide, Zdenek"
Jamais il ne me dira que "son repère à lui, c’est l’épaule" et là j'interroge AeroCycle : Quel est donc ce secret ?
Pas l'épaule, mais en fait de poser le coude sur la selle dans l'axe avec l'épaule, plus facile quand on est dans la place avec un vélo sous le coude que par mail. Quant on regarde les photos d'époque, les bicyclistes ont naturellement le bras sur la selle lorsqu'ils sont debout à coté de la machine
GoodyGuy a écrit:
Très rapidement "pour moi, c’est clair, c’est net, c’est 52"".
Eh bien malgré ça, suite à mes premiers essais, je me demande si je n'aurais pas plutot dû choisir un 50" et ce pour 3 raisons :
1. J'ai eu et j'ai parfois encore quelques difficultés à atteindre le marchepied or atteindre instantanément cette excroissance c'est la garantie de pouvoir rapidement s'arrèter particulièrement en descente. Sinon il faut avoir recours à l'arrêt d'urgence en sautant en arrière, technique que j'ai dû utiliser à 2 reprises ...
2. Pour qu'un grand bi ne devienne pas "un engin de mort" mieux vaut rouler à vitesse modérée. Le développement d'un 48" me parait tout à fait suffisant, le 52" tire déjà un peu long à mon goût notamment dans les côtes.
3. Si jamais je devais être confronté au tant redouté "header" autant tomber de moins haut
1/ Je suis bien conscient du problème, il faut rouler "aware" comme disait Van Damme (et ça je suis habitué avec mes divers fixies)
2/ en même temps l'évolution majeur apportée par le grand bi fut la vitesse: premier engin à propulsion humaine à pouvoir rivaliser avec des chevaux, avec des trains, les courses avaient lieu sur des hippodromes en cendrée. Il y a un vélodrome près de chez moi, on pourrait y tourner un peu dans quelques mois
3/ je ne crois pas que la hauteur change grand chose, l'essentiel, c'est de dégager les jambes pour éviter une chute directe sur la tête. Thomas Stevens a fait des centaines de headers lors de son tour du monde et a survécu pour le raconter!
GoodyGuy Vénérable Grand Maître
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Sujet: Re: Ma nouvelle caisse Sam 21 Nov 2009, 19:34
VéloVolant a écrit:
Prochain épisode : « l’amour en danger »
LA SUITE ! LA SUITE ! LA SUITE !
VéloVolant Maître Bromptoniste
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Sujet: L'amour en danger... Lun 23 Nov 2009, 16:44
Episode 3 : « l’amour en danger »
« Waouh, c’est vraiment un sacré beau mec ! » m’asséna t-elle, les yeux rêveurs, avant même que l’interminable escalier nous ait rendu à la nuit praguoise. Le retour de Čeložnice m’avait déjà soumis à quelque inconfort. Pas seulement en raison d’un horaire un peu tendu (je voulais absolument me faire une idée de la ville de Brno, évitée à l’aller, et il ne fallait pas manquer le rendez vous du soir rue Sokolovská avec Milan Špaček).
J’étais heureux qu’elle ait accepté de me suivre dans ce voyage à la recherche d’un rêve vélocipédique, et qu’elle, la bromptoniste infatigable, première française au BWC 2007, consente à folâtrer une après midi au milieu des grandes roues de Zdenek et Josef. Alors je n’avais pas osé couper sèchement le robinet de la douche froide du retour (« il t’a dit 52, fais lui confiance au lieu de t’obstiner, je ne veux pas que tu prennes de risques, écoute un peu les autres, pourquoi etc. » ). Pas osé dire que bien sûr je suis un novice mais c’est mon rêve, je veux décider, ça fait longtemps, je ne veux pas de regrets.
Pour ne rien gâcher, l’atmosphère –météorologique- était électrique lorsque nous reprîmes pied dans la capitale. A quelques dizaines de mètres de la mystérieuse adresse sur Sokolovská, une petite tornade continentale sèche et brutale arrêté notre marche, brulant nos paupières et nos gorges et emplissant l’air de la rue d’une myriade de petits débris tourbillonnant à la lueur des réverbères et des phares.
Un immeuble de six étages. Le coup de fil. Une voix cuivrée qui répond « bicycle ! » avant que je n’aie pu proférer un mot, et mon correspondant raccroche. Attente. Soudain, la porte qui s’ouvre sur un « über mâle » rayonnant. Un athlète bronzé qui transpire la sérénité et la confiance en soi, une chevelure blanche à la Richard Gere rehaussant un regard d’acier, un t-shirt sans manche à motifs camouflage… rentré dans un mini short en jean maintenu en place à la base d’abdos impeccables par une magnifique paire de bretelles.
Dès que j’ai épuisé mes quelques civilités en tchèque, Milan nous entraîne à sa suite jusqu’à son cinquième étage, ses félines et puissantes enjambées un peu difficile à suivre. La porte palière ouvre sur un couloir distribuant sur la gauche un minuscule appartement et au fond un petit salon. Dès le seuil, on est frappé par la présence magnétique et silencieuse du HochRad, génie tutélaire irradiant les lieux. Planté bien droit sur son stand et pas posé contre le mur, ce qui serait inconvenant, il a pour vis-à-vis un violon ancien fixé contre le mur au centre d’un cadre rococo et marie ses reflets à ceux du parquet dix-neuvième. La fourche totalement nickelée lui confère une classe folle, et la selle type Brooks est exactement celle que j’ai choisie pour ma propre machine.
C’est intimidant, d’entrer à brûle pourpoint dans l’intimité du petit appartement d’un parfait inconnu. Encore plus d’y être confronté à un cinquante quatre pouces, réellement imposant. Et comme nous ne savons pas nous parler, quelques secondes après que nous soyons entrés, Milan empoigne la merveille pour m’inviter à y grimper. Troublé, je préfère me placer face à l’engin, les deux mains sur le guidon, et demander à Milan une démonstration en premier lieu, occasion de me ressaisir et d’observer sa technique. Le niveau de stress ne baisse pas alors que je force pour maintenir le bicycle et son cavalier musculeux, en équilibre très très au dessus d’une table basse qui porte bien son nom, dans un petit salon où je ne peux m’empêcher d’imaginer la chute collective qui va durablement bousiller la soirée. Elle, pétrifiée, reste en retrait…
Une seconde de soulagement lorsque Milan, souplement, redescend, avant de réaliser que c’est à mon tour cette fois. Tellement pas envie de rester coincé dans l’ascension que, pathétique, je me hisse en force et retombe inélégamment sur la selle, surprenant Milan qui manque de tout lâcher et laisse entrevoir un rictus de pitié qui se passe avantageusement de traduction. Trois minutes tout au plus que nous sommes dans cet appartement inconnu et voilà que je l’inspecte à vol d’oiseau, la tête près du plafond, avec d’inquiétantes oscillations.
Estimant après quelques montées et descentes avoir tiré parti de l’occasion clairement exceptionnelle qui m’est donnée, j’apprends d’un dialogue pantomime que Milan roule avec sa machine toutes les semaines, que les pavés de Prague ne lui causent aucun souci, pas plus que d’emprunter le tramway ou de monter les cinq étages. Nous avons même droit à une convaincante démo de portage.
Tandis qu’au retour, elle s’extasie plus qu’à mon goût sur la beauté et le charisme de notre hôte, je dois bien convenir en mon for intérieur que le 54 est un animal formidable au sens originel du mot, que j’ai eu tout autant d’émotion à chevaucher (même à l’arrêt) qu’à admirer. Pour autant, je ne me l’avoue pas encore mais je le sais, je ne pourrai pas rouler avant longtemps avec une telle machine sans avoir totalement les chocottes.
Le lendemain matin, autre quartier, autre « client et ami » des sorciers de Čeložnice, je redoute le pire : Milan est beau, mais son appartement était modeste. Le cavalier au cinquante deux pouces est quant à lui le propriétaire d’un quatre étoiles… Si la fascination physique fait la paire avec l’attrait budgétaire, je suis cuit ! Je ne saurai pas : il est absent. La machine trône dans un salon de l’hôtel. Par contraste avec le 54 de la veille, et peut être parce qu’un peu d’espace l’entoure, ce bicycle ne paraît pas impressionnant. Difficile en revanche de l’essayer avec toutes ces personnes autour, qui ne paraissent pas d’humeur à souffrir qu’un zozo se mette à faire des cascades sur ce qui n’est ni plus ni moins qu’un bibelot, utilisé comme tel.
Indéniablement, le 52 est plus à ma main. Je le caresse, en fais le tour, l’examine… Elle reprend du service. Elle m’explique que le 52, c’est déjà très grand, et me photographie à côté, pour plus tard reporter sur la selle la hauteur de mon tronc pour prouver à quelles altitudes insensées j’effectuerai mes randonnées. http://www.flickr.com/photos/velovolant/4128386442/
Officiellement, l’affaire est réglée. En réalité, j’ai quand même eu une réelle et persistante émotion en approchant le 54. Elle reconnait ce magnétisme (même si pour elle y sont associés monture… et cavalier).
Quelques jours plus tard, sous les platanes d’une promenade quintessentielle de la province, à Marmande (Lot-et-Garonne), je trouverai enfin le repos intérieur. Alors que je viens de céder à un collectionneur un magnifique vélo de piste (il faut commencer à prévoir le budget Měsíček…), je tombe nez à nez avec un 52" en provenance directe de Čeložnice, propriété d’un affable et agile vététiste de Tarbes (Hautes-Pyrénées), exposé là avec quelques curiosités à 2 et 3 roues.
Et voilà qu’à quelques tours de roues de chez moi, j’essaie sur voie publique non fermée à la circulation, pour de vrai, le cinquante-deux. Ça y est ; je suis convaincu : pas moins… mais pas plus. Le grand bi, c’est grand. Grand comment ? Le Brompton, c’est pliant. Pliant comment ? L’amour, c’est flexible. Flexible comment ? Il faut vivre le compromis dans la sérénité !
A suivre:
Epilogue : « la cave se rebiffe »
Charly brom Habitué du coin
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Sujet: Re: Ma nouvelle caisse Lun 23 Nov 2009, 17:32
on tient plus.... la suiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiite....
Charly
GoodyGuy Vénérable Grand Maître
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Sujet: Re: Ma nouvelle caisse Lun 23 Nov 2009, 21:53
VéloVolant a écrit:
« Waouh, c’est vraiment un sacré beau mec ! » m’asséna t-elle, les yeux rêveurs ...
Serait-ce la voix de ta conscience qui te joue des tours ?
J'ignorais que tes premiers essais avaient été fait en statique, l'effet est assez notoirement différent d'un essai dynamique.
Je m'aperçois que je n'ai pas été très explicite lorsque j'ai évoqué le caractère préoccupant de pratiquer le grand bi en descente.
En fait le frein à cuillère du grand bi n'est pas d'une grande efficacité en particulier si le bandage est humide ce qui était le cas lors de mes premiers essais.
La seule possibilité de maitriser la vitesse est donc d'agir sur les pédales.
On peut déjà conclure qu'il n'est pas recommandé d'échapper les pédales en descente au risque de ne plus pouvoir les rattraper.
Corollaire de tout ce qui a été dit ci-dessus, l'arrêt en descente est assez délicat à négocier car il faut : 1. attendre que la pédale de droite soit en phase ascendante pour continuer à assurer le freinage 2. dans le même temps lancer le pied gauche en arrière pour attraper le marchepied 3. descendre avant que la pédale de droite n'atteigne le point mort haut
Pas le genre de truc à improviser la première fois dans un pente à 10% !!!
VITE ! VITE ! L'EPILOGUE
Dernière édition par GoodyGuy le Lun 23 Nov 2009, 23:24, édité 1 fois
VéloVolant Maître Bromptoniste
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Sujet: Re: Ma nouvelle caisse Lun 23 Nov 2009, 23:16
GoodyGuy a écrit:
La seule possibilité de maitriser la vitesse est donc d'agir sur les pédales.
On peut déjà conclure qu'il n'est pas recommandé d'échapper les pédales en descente au risque de ne plus pouvoir les rattraper.
Je mesure bien cela avec une pratique intensive du fixie, y compris sur route en terrain valloné, depuis plusieurs années. La descente de vélo et le risque de chute avant en moins évidemment. Pour le 54, en fait, heureusement que je ne l'ai pas essayé en dynamique, vu l'engin, l'heure avancée, le contexte, et la rue en bas de l'immeuble (circulation, obscurité, pavés et rails de tramway...)
VéloVolant Maître Bromptoniste
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Sujet: Re: Ma nouvelle caisse Lun 23 Nov 2009, 23:18
GoodyGuy a écrit:
VITE ! VITE ! L'EPILOGUE
Il va falloir attendre quelques jours car je n'ai pas encore terminé de VIVRE la toute fin de cette histoire, qui comporte un rebondissement inattendu...
GoodyGuy Vénérable Grand Maître
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Sujet: Re: Ma nouvelle caisse Lun 23 Nov 2009, 23:40
VéloVolant a écrit:
Il va falloir attendre quelques jours car je n'ai pas encore terminé de VIVRE la toute fin de cette histoire, qui comporte un rebondissement inattendu...
Non ? Pas ça ! Pas toi ! Pas un grand bibi !
Dernière édition par GoodyGuy le Mar 24 Nov 2009, 19:28, édité 1 fois
VéloVolant Maître Bromptoniste
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Sujet: Re: Ma nouvelle caisse Mar 24 Nov 2009, 08:58
GoodyGuy a écrit:
Non ? Pas ça ! Pas toi ! Pas un grand bibi !
Héhé, non, l'épilogue est très sérieux, rien à voir avec cette photo! Pour info, j'ai pu longuement essayer le vélo de la photo en circulation urbaine (sur le plat), avec ceci de particulier qu'il faut pédaler en arrière pour aller en avant! Ben en fait pas difficile...
bicycrêpe Invité de marque
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Sujet: Re: Ma nouvelle caisse Sam 28 Nov 2009, 21:27
j'adore cette photo où chacun tient le guidon de ses voisins pour tenir l'équilibre général, c'est impressionnant
avec 3 grands bi sur le forum....c'est un bon début
et sinon,
S'IL TE PLAIT LA SUIIIIIIITE VIIIIIIITE !!!!!
VéloVolant Maître Bromptoniste
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Sujet: Re: Ma nouvelle caisse Sam 28 Nov 2009, 22:14
bicycrêpe a écrit:
S'IL TE PLAIT LA SUIIIIIIITE VIIIIIIITE !!!!!
La suite le... 13 décembre!
GoodyGuy Vénérable Grand Maître
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Sujet: Re: Ma nouvelle caisse Dim 29 Nov 2009, 01:10
bicycrêpe a écrit:
j'adore cette photo où chacun tient le guidon de ses voisins pour tenir l'équilibre général, c'est impressionnant
J'imagine assez bien l'effet domino !
VéloVolant a écrit:
La suite le... 13 décembre!
Le 13 décembre ? Tu vas faire ton Marcé de Noël ?
VéloVolant Maître Bromptoniste
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Sujet: Re: Ma nouvelle caisse Dim 29 Nov 2009, 18:38
Non, GoodyGuy, cette année, mon père Noël a lâché son avion et roule en fixie...
Quand j'aurai un peu plus de temps et de savoir faire, je m'attaque au "extreme makeover" d'un de mes Brompton sur les mêmes principes!
GoodyGuy Vénérable Grand Maître
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Sujet: Re: Ma nouvelle caisse Dim 29 Nov 2009, 19:07
VéloVolant a écrit:
Non, GoodyGuy, cette année, mon père Noël a lâché son avion et roule en fixie...
Pas forcément incompatible ...
VéloVolant Maître Bromptoniste
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Sujet: Re: Ma nouvelle caisse Dim 29 Nov 2009, 19:38
GoodyGuy a écrit:
Pas forcément incompatible ...
Si tu me lances là dessus... Tu sais que dans l'album de Julos Beaucarne il y a une très petite pièce courte accompagnée de bruits de pompes à vélo, de timbres et de roulements à billes de vélo Raleigh, et aussi, en introduction, un très joli hommage à l'exploit réalisé par l'équipe du "gossamer albatros" en 1976... Enfin bref, comme mon pseudo l'indique, le vélo volant est un truc qui me rend vraiment fou.
J'adorerais en construire un mais là c'est plus de vie pendant plusieurs années, donc je me contente d'une amicale correspondance avec Stéphane Rousson (le monsieur aui pédale sous des ballons) et de construire de jolis fixies recyclés...