Un audacieux tournaisien au Brompton World Championship [récit]
2 participants
Auteur
Message
Abeillaud Fournisseur officiel de belles balades
Nombre de messages : 5487 Age : 101 Localisation : Belgique (riverain du pré-Ravel L141, de l'ancien canal Charleroi-Bruxelles et d'anciennes carrières de petit granit) Mon Brompton: : Plusieurs Brompton couchés (Brecki) créés par mon amie Juliane et une collection historique dont les plus anciens fabriqués à la Power House Date d'inscription : 20/11/2009
Sujet: Un audacieux tournaisien au Brompton World Championship [récit] Ven 01 Nov 2013, 16:49
Jean-François est membre du Club Audax de Tournai. "Partir ensemble... arriver ensemble" est leur devise. Habituellement Jean-François pour ces épreuves de régularité plus que centenaires, comme tous les cyclotouristes "audacieux", roule sur un vélo muni le plus souvent de deux dérailleurs, d'un guidon de course et d'une paire de garde-boue qui enrobe les grandes roues. Au retour du BWC 2013, il décide de contribuer à la revue de son club, avec, m'écrivait-il, "un sujet un peu exotique pour un cyclotouriste". Jfc - c'est sous ce pseudo qu'il s'était présenté aux lecteurs du Brompton Forum - me glissait aussi : "J'avoue que je n'ai pas beaucoup d'inspiration pour réagir aux nombreux sujets souvent intéressants". Grâce à Keith, son compte rendu inspiré nous arrive.
"À la recherche de nouvelles pratiques vélo
De nature curieuse, j’essaye volontiers une nouvelle manière de rouler à vélo même si généralement je reviens au cyclotourisme de route et à mon club fétiche, les Audax de Tournai. Ainsi par exemple mon vieux VTT MBK de 25 ans d’âge m’accompagne toujours sur quelques circuits locaux, de préférence par temps sec. Depuis six ans, je suis redevenu plus actif en cyclisme quotidien en participant à la création d’une cellule GRACQ à Tournai (GRoupement d’Action des Cyclistes Quotidiens). C’est au GRACQ que j’ai connu Keith, probablement le plus anglais des tournaisiens et surtout un grand missionnaire du Brompton dans notre région. Un jour donc, l’ami Keith m’interpelle voyant que je me rends quotidiennement à la gare sur un vélo tout ce qu’il y a de plus ordinaire : « Pourquoi n’achètes-tu pas un Brompton, le meilleur vélo de ville au monde ? ».
Qu’est qu’un Brompton ?
Avant tout un vélo ANGLAIS conçu et fabriqué dans la banlieue de Londres, inventé par un anglais, Andrew Ritchie qui lui a consacré sa vie. Mais aussi un vélo pliant, ultra compact quand il est replié, très confortable et performant lorsqu’il est déplié. Ces qualités en font le roi de la multimodalité vélo + train + voiture + avion + ... Si l’ami Andrew utilise modérément l’aluminium, il ne connaît pas encore le carbone mais n’hésite pas (si vous êtes riche et prêt à patienter longtemps) à proposer une partie du cadre et la fourche en titane ! La selle en cuir (Brooks, of course) est vivement recommandée. Surtout, ce petit engin bourré d’astuces suscite un incroyable enthousiasme de la part de ses utilisateurs : tapez « brompton » sur Internet, et voyez ... les nombreuses possibilités d’usage, voire quelques idées de customisation.
Ne reste plus qu’en acheter un
A ce stade, le virus ayant frappé avant que je n’y prenne gare, me voila parti pour commander l’engin de mes rêves, l’ayant à peine essayé mais convaincu par les multiples témoignages et son succès sur les quais de la gare de Bruxelles-Midi (malgré qu’il ne soit pas bon marché !). Inutile de chercher une occasion sur Internet : ça n’existe pratiquement pas. Je devrai chercher à Lille le vélociste spécialisé qui saura me guider dans les multiples choix à faire : la couleur (choix cornélien), l’éclairage, les changements de vitesse, le guidon. Sans oublier la sacoche spécialement conçue pour l’engin. Débute alors la période la plus pénible pour tout amateur de Brompton, l’attente de la livraison de son nouvel engin : on m’avait laissé espérer six semaines, il faudra deux mois ! Je commence à apprendre qu’un Brompton, ça se mérite.
Premiers tours de roue
Me voici donc chez mon vélociste pour prendre livraison de mon nouveau Brompton bleu (artic, presqu’Audax) à guidon S(portif !). Pour le sac avant, il me faudra encore patienter (aie !). À la sortie, je me lance donc sur les pavés du vieux Lille. Agile et très nerveux, l’engin semble heureux et pressé d’affronter les villes et le monde. Mais comment fonctionnent ces deux changements de vitesses ? La manette droite qui me donne trois rapports forts espacés grâce au moyeu arrière et la manette gauche révèle un dérailleur à deux pignons pour affiner le choix. L’exact inverse de mon vélo de course. Ça commence bien... mais n’oubliez pas que l’engin est anglais et le revendique.
Je reprends le train en gare de Lille puisque l’engin multimodal est conçu pour cela. Premier (essai de) pliage : la machine se tord dans tous les sens et rechigne à me fournir son élégante posture compactée. J’avais oublié un peu vite que l’ordre des opérations de pliage est fondamental pour atteindre les quinze secondes promises pour l’exercice. Dans le hall bondé de Lille Flandre, je n’en mène pas large ; pas plus lorsque sur le quai mon vélo enfin replié trainé gauchement sur ses roulettes accroche tous les passants avec la pédale que j’ai oublié de replier. Il me faudra encore quelques mois d’entraînement pour parvenir à des pliages et dépliages élégants suscitant l’admiration des piétons.
L'auteur anonyme de ce dessin serait-il... VéloVolant ? L'affaire reste mystérieuse. (c'est moi qui commente)
Brompton au jour le jour
L’usage idéal du Brompton est de combiner les trajets en train et à vélo. Au quotidien, mon bureau situé en face de Bruxelles-Midi ne nécessite pas de m’encombrer de l’engin. Par contre, je dois souvent rejoindre des collègues à Schaerbeek, Liège, Ronet près de Namur, etc. Pour gagner du temps en évitant les correspondances hasardeuses ou les longues marches, hop sur mon petit vélo, clic-clac replié entre deux banquettes. En gare de destination, surtout ne pas l'oublier dans le train, puis déclic-clac, j’ai l’impression d’enfiler mes bottes de sept lieues pour rejoindre ma destination.
Traverser Bruxelles est génial ... si on connait le chemin. Il est trop fastidieux de compter sur les cartes ou un itinéraire préparé à l’avance. Aussi j’ai investi dans un petit GPS qui fait merveille à Bruxelles comme dans tout type de randonnée cyclo de grande distance.
Le train est aussi l’occasion de fréquentes rencontres entre Brompton-niens. Le tableau est souvent celui-ci : votre ami ne vous regarde pas mais détaille votre Brompton pour ensuite solliciter quelques explications sur le choix de telle poignée de guidon, les performances de la dynamo Son, les beaux rivets brillants de la selle cuir (la mienne a plus de 27 ans d’âge !).
En bon Audax, je me devais de tester l’engin au Mont-Saint-Aubert. Mon Brompton se transforme alors en bonne machine à grimper, peut-être plus à l’aise que sur le plat où j’ai un peu de mal à suivre les copains sur leur vélo de course. Lors des soirées d’été, j’apprécie particulièrement le phare surpuissant.
En conclusion, si le Brompton est un vélo utilitaire, il est tellement agréable qu’on est toujours tenté de trouver un détour ou une nouvelle occasion de balade.
Vers le championnat du monde
C’est ici que Keith revient à la charge : « L’expérience la plus fantastique en Brompton est de participer au championnat du monde ! » Précisons : PARTICIPER, pas simplement encourager les coureurs.
Le Brompton World Championship est organisé par l'entreprise elle-même en Angleterre. Cette année, il ne se déroule plus à Blenheim Palace près d'Oxford mais sur le circuit automobile de Goodwood à côté de Chichester lors d’une grande fête du vélo, l'Orbital Cycling Festival. Le samedi est réservé à quelques courses de vélos « normaux » mais aussi des épreuves Brompton moins connues telles que le Sprint ou une course d'élimination, l'Eliminator. Vu notre timing serré, nous n’aurons pas le temps d’y prendre part. Le dimanche se déroule le véritable Brompton World Championship qui se fait fort cette année d’accueillir près de 800 Brompton-fans bien décidés à en découdre.
Puisque le Brompton est un vélo pour personne respectable, on ne participe pas au championnat vêtu de Lycra comme un vulgaire coureur de kermesse. Un « dressing code » nous est imposé : chemise à col, cravate et veston sont de rigueur, complété par le casque pour la sécurité ; heureusement que le short est admis (modèle ample ou court mais surtout pas un cuissard). La distance à parcourir n’est que de 15,2 km soit quatre tours du circuit. Pour éviter les bousculades, nous partirons en quatre vagues successives, ce qui me laissera le loisir de sucer les roues.
Voyage en Angleterre : dépaysement assuré
Le BWC, c’est d’abord un voyage en Angleterre le temps d’un week-end prolongé. C’est ainsi qu’une équipe de six tournaisiens se retrouve ce samedi matin 27 juillet au pied de la tour Henri VIII (Keith notre mentor, Pierre, André et Catherine, Nicolas, et moi-même). D’abord, le taxi-navette jusque Lille. Pour profiter de la multimodalité de nos vélos, nous prendrons l’Eurostar de Lille à Londres. Attention, n’oubliez pas la housse du Brompton qui transforme votre bijou en vulgaire sac à roulettes. En gare de Lille, check-in style aéroport. Heureusement, nous ne devons pas nous séparer des vélos. Nous prenons soins de les cadenasser dans les racks à bagages ; en Brompton, n’oublions jamais que notre passion est partagée et malheureusement l’objet de quelques convoitises.
(c) Photo : Jean-François C. (coll. personnelle : IMG_0376_c_900_jfc)
À Londres, il faut traverser la ville entre les gare St Pancras et Victoria. C’est l’occasion de notre premier stress de la conduite à gauche d’autant que les pistes cyclables sont parfois à droite de la rue. La circulation est assez aisée, favorisée par les conducteurs londoniens forts conciliants avec nous. Nous contournons la colonne Nelson, saluons le palais de Buckingham. Keith hésite un peu, consulte sa carte, et nous voila en gare. Un train régional nous emmène en 1h30 à Chichester (Sud-ouest). Le train est propre et confortable ; la voiture « spéciale vélos » nous laisse toute la place nécessaire pour caser nos six Brompton.
A Chichester, un chemin vélo style Ravel de quelques agréables kilomètres nous amène au premier pub sélectionné par Keith pour le repas de midi. Le soleil brille et nous profitons du jardin et de la vue sur la campagne anglaise. A la sortie, bien restaurés, il nous reste 15 km avant notre « bed and breakfast » mais... les gros nuages qui se déversaient tout à l’heure sur le nord de la France nous ont rattrapés ! Chacun sort son équipement pluie, parfois un simple anorak qui sera vite percé, mais pour Keith la panoplie complète anti-pluie de la tête aux pieds (il a même prévu les guêtres pour ses pieds !). Il avait raison, l’ami Keith, ici il faut s’attendre à tout et ce ne sera pas la première averse qui nous surprendra tout au long de ce week-end. La route grimpe maintenant fortement, mais mon Brompton ne se tracasse pas de toutes ces conditions humides et pentues. Il est prévu dès l’origine pour les côtes mais aussi pour se protéger de la pluie. Nous arrivons enfin au B&B juste au moment où revient le soleil. Nous y rejoignent en voiture Luc, Chantal et leurs enfants Suzel et Madelin.
Après le tee time réconfortant, nous réenfourchons nos Brompton pour une reconnaissance sur le lieu de la course à Goodwood Park. Après quelques kilomètres, nous voici sur place. Notre inscription préalable par Internet est bien enregistrée et nous recevons notre kit du parfait concurrent du championnat du monde : • barre énergétique et bon à valoir pour un lunch après la course pour le coureur • burette d’huile pour la machine (après l’averse de cet après-midi, nous en avons bien besoin) • t-shirt et cravate ou autre mug selon la commande préalable • musette décorée des logos de la marque • instructions et documentations diverses
Soirée sera bien arrosée ... de pluie. Aussi, Chantal réussi sans mal à nous convaincre de profiter de la voiture pour rejoindre The George Eartham choisi par Keith pour le souper. Nous sommes perplexes face à cette carte mêlant les gastronomies britanniques et allemandes. Finalement, c’est le patron très sympa qui nous propose un « tapas » de toutes les spécialités de la carte : un régal et l’occasion de tout goûter pour le même prix.
(c) Photo : Abeillaud (DSC07567_c_900)
Dimanche, le grand jour de la course
Une nuit réconfortante un copieux déjeuner plus tard, nous voici arrivés au grand jour de mon premier championnat du monde. Je sais, après 35 ans de cyclotourisme, j’ai un peu mis mes principes « anti-compétition » au placard mais que ne ferait-on pas pour un Brompton... Dressing code oblige, chacun a revêtu son « habit du dimanche » en vue de la « Grand’messe » Brompton qui nous attend. Si Nicolas s’est procuré une veste légère et confortable chez H&M, Pierre et Luc se présentent en queue de pie (datant du mariage de leur grand père ?) qui se révèlera très élégante au-dessus des petites roues Brompton.
(c) Photo : Jean-François C. (coll. personnelle : IMG_0453_c_900jfc)
Nous arrivons sur le circuit bien à temps pour goûter l’ambiance. Les anglais s’amusent avec le dressing code pour y ajouter quelques détournements originaux. Un prix sera d’ailleurs réservé à la tenue la plus élégante. Divers marchands nous proposent les accessoires indispensables au cycliste, on s’intéresse à un restaurateur de vieux clous capable de refaire à l’identique la bicyclette d’il y a soixante ans, on trouve tous types de vélos spéciaux (multi-places, multi-roues ou simplement électrique). Un génial bricoleur croisé au hasard est fier de nous montrer le Brompton le plus léger « in the world » : le custom est poussé puisque tout le cadre a été refait en aluminium. Certains essaient un Brompton à assistance électrique et nous croisons même un concurrent sur un Brompton adapté en vélo couché.
Le Brecki ("Brompton recumbent kit") a déjà été présenté aux lecteurs du Brompton Forum : ICI(c'est moi qui commente).
Mais il est temps de nous diriger vers le parking de départ. En effet, puisque le Brompton est pliable, tous les vélos seront rangés à cet endroit alignés et pliés. Au top départ, nous devrons nous diriger vers nos machines, les déplier pour ensuite s’élancer vers le circuit dans une sorte de départ « Le Mans ». Cela nous donnera une superbe photo d’un champ de Brompton de toutes les couleurs et peut-être du stress aux quelques-uns qui n’ont pas pensé lors de leur entraînement à cet aspect spécifique du Brompton.
(c) Photo : Abeillaud (DSC07612_c_900)
Ensuite, le briefing d’avant-course nous rappelle toutes les consignes mais aussi qu’il ne faut pas trop se presser au dépliage puisque le temps n’est mesuré qu’à partir du portique électronique sur le circuit lui-même.
(c) Photo : Abeillaud (DSC07614_c_r_900)
Et c’est parti ! Je m’élance avec mon groupe, déplie le vélo en n’oubliant pas de bien régler selle. Je ne pense plus désormais qu’à la course, au rythme de pédalage à maintenir malgré le cœur qui bat la chamade, la crampe qui menace... Heureusement, il y a bien de la place sur ce large circuit et le revêtement est excellent. Le vent est soutenu et c’est maintenant le soleil qui nous accompagne. Très vite, je m’efforce de m’abriter derrière l’un ou l’autre concurrent un peu plus rapide que moi. Attention en dépassant, ma veste qui virevolte sous le vent accroche un autre cycliste. Ouf, c’est passé. Changement de vitesse en jouant des 2 manettes. Ne pas se laisser emporter par ce groupe incroyablement rapide : même nos Crazy Wheels tournaisiens auraient du mal à les suivre. Les virages et légères côtes se succèdent. Bien veiller à la trajectoire idéale mais aussi à ma position derrière le précédent en fonction du vent. Aie, je suis maintenant seul face à ce foutu vent : tenir coûte que coûte ! Jamais je n’ai tenu un tel rythme, et je suis pourtant en Brompton. Je pointe souvent à 40 km/h et la distance parcourue me permet de savoir que je dois maintenant être dans le dernier tour. A l’arrivée, je suis le flot vers la sortie où je reçois... ma médaille. Oui, bon, ... On a tous été médaillé, un peu comme au Paris-Brest-Paris cyclo. Mais ici c’est quand même la médaille du championnat du monde ! Je retrouve Nicolas puis les autres tournaisiens. Nous avons mal partout mais sommes tous heureux comme des gamins.
Nicolas est impatient : quel temps avons-nous « fait » ? Nous nous dirigeons vers le pôle informatique où avec notre numéro nous sommes vite fixés. J’ai mis 30’26’’, ce qui correspond à 30 km/h de moyenne. Je devance de peu Nicolas mais face au champion (23’44’’ soit 38 km/h) je reste bien loin d’être le véritable champion du monde Brompton 2013.
Nicolas me promet déjà de s’améliorer d’au moins 2 km/h. Je doute un peu que cela soit possible, néanmoins, dans l’euphorie, nous prenons d’emblée la bonne résolution de s’entraîner spécifiquement pour l’année prochaine et en attendant, Nicolas parvient à me convaincre d’équiper nos deux Brompton de pneus Kojak mieux taillés pour les performances.
(c) Photo : Jean-François C. (coll. personnelle : IMG_0463_c_900_jfc)
Remise des prix
La journée n’est pas finie, la fête continue. Sur le stand Brompton, le plus vaste et le plus beau, nous découvrons les dernières nouveautés de la marque, en fait quelques évolutions de détail mais aussi un des tout premiers Brompton de 1982.(*)
(c) Photo : Abeillaud (DSC07504_c_900)
(*)Le B qui était exposé au BWC 2013 est le numéro seize de la pré-série (50 exemplaires). Sa date de fabrication se situe entre 1980 et 1982. Le jeu de direction en plastique d'origine a été remplacé par un jeu identique à ceux des Mark I des séries ultérieures. Le reste des pièces sont celles du montage original (c'est moi qui commente).
Nous sommes maintenant conviés à une nouvelle compétition que seul Brompton peut organiser : le championnat de pliage de Brompton. Si la marque se vante habituellement d’un repliage de ses machines en quinze secondes, les meilleurs d’entre nous parviennent à onze secondes. Quand au pro, le « chef plieur » de l’usine, il nous fait la démo en 8 secondes devançant ainsi son patron qui pourtant se débrouillait fort bien.
Vidéo publiée par Adam Rudd sous le titre "Brompton fatest fold competition"
William Butler-Adams, le CEO à la compétition pliage à Goodwood. L'épreuve est animée chaque année par Ross Hawkins du service marketing et son collègue David, le plieur le plus rapide (c'est moi qui commente).
C’est enfin la remise des prix : les plus rapides emportent un ... Brompton, mais qu’en feront-ils puisqu’ils en ont déjà un ? Viennent ensuite les prix du plus élégant, de la meilleure équipe, etc. Déjà fuse chez nous une idée d’uniforme original tournaisien qui nous permettrait de nous distinguer faute de parvenir à égaler les plus rapides décidément hors d’atteinte.
(c) Photo : Abeillaud (DSC07504_c_900)
Suzan Todzy remporte le Sprint et le titre du plus beau costume féminin, se classant seconde dans la catégorie féminine au Championship. Pendant la remise des prix, elle provoque l'hilarité générale : le champagne porté à sa bouche jaillit aussitôt tel un geyser. Sa première gorgée fut un coup dans l'eau... (c'est moi qui commente)
Sortie nocturne en Brompton
Ce soir, nous redevenons des touristes presque ordinaires. Presque, car nous continuons d’utiliser nos Brompton pour nous déplacer et cette fois, même les enfants nous accompagnent à vélo vers le Basmati Indian Restaurant sélectionné par Keith. En sortant du resto, le temps est sec mais l’éclairage public est bien plus discret qu’en Belgique. Keith a bien eu raison de nous imposer les éclairages vélo quoique certains aient un peu oublié d’en vérifier le bon fonctionnement. Mon phare LED sur dynamo fait merveille pour guider mes amis sur la piste cyclable forte étroite ou sur les petites routes qui serpentent dans la campagne. Le croisement des autos est toujours assez surprenant mais je fais bien gaffe à tenir ma GAUCHE tandis que les autos qui nous dépassent tiennent leur DROITE. Quand soudain, ... grosse drache anglaise (de nouveau !). Nous parvenons à rejoindre une passerelle vélo-piéton surplombant l’autoroute qui nous fournit un abri bienvenu le temps de ressortir l’attirail anti-pluie. Luc n’en mène pas large lui qui a réussi à convaincre ses enfants de reprendre le vélo en pleine nuit malgré la fatigue. Mais aucun souci, Suzel et Madelin font preuve de plus de courage que certains adultes et nous sommes enfin couchés, fourbus mais contents de cette aventure."
Jean-François
(c) Photo : Jean-François C. (coll. personnelle : P1010210_c_900_jfc)
"jfc" sur le Brompton Forum. Texte écrit sous le titre "Brompton World Championship 2013" pour la revue Club Audax Tournai : le titre du sujet "un audacieux tounaisien au Brompton World Championship" est le titre que j'ai donné pour la publication sur le Brompton Forum. Le choix des illustrations et leurs commentaires associés sont les miens.