Un petit message d'Andalousie, en patientant mon vol retour. L'expérience s'est soldée par un succès, auquel je vous convie volontiers à l'automne prochain pour une éventuelle seconde édition (fin octobre par exemple?).
Je vous fais part de mon retour d'expérience, en complément de mon précédent voyage:
Intérêt général: bon.
Intérêt cyclisme: bon.
Intérêt urbain: bon.
Intérêt rural: moyen.
Variété du parcours: excellent.
Intérêt brompton: aucun.
Intérêt voyage en groupe: bon
Intérêt voyage solo: bon
Mode de tourisme: facile.
Desserte aérienne: bonne.
Conditions physiques: kilométrage assez important (90-60-70-40).
- conseil "protection avion" : la Chubby est strictement inutile pendant ce voyage, elle ne sert que pour la durée du transport aérien, jusqu'à l'arrivée dans le premier hébergement.
- cyclabilité de l'itinéraire : 15 minutes maximum chaque jour à pousser le vélo, soit à cause du sable, de la boue, ou bien du dénivelé. Ce qui est très peu, à mon sens. Compter 6 à 8 heures de pédalage chaque jour.
- difficulté matérielle: le passage des vitesses se grippe à cause de grains de sable (pignons et chaînette du moyeu arrière), et un 6 vitesses devient, pour un temps, un 2 vitesses. Comme souvent dans une telle situation, il n'est pas possible d'éviter les pistes sableuses, ni de nettoyer le vélo chaque soir. Mais le brompton est vaillant. Il ne m'a jamais totalement lâché. Ceci dit je serai curieux de savoir si les vélos sans moyeu (le birdie, par exemple), sont épargnés par ce désagrément.
- fréquentation cycliste: importante, en ville comme à la campagne. Pas vu de brompton, mais ces dernières années, les pliants locaux rencontrent un immense succès en en milieu urbain.
- sécurité routière liée aux véhicules motorisés : les deux premiers jours strictement aucun soucis, en revanche les deux derniers jours il faut emprunter des routes nationales (entre 30 et 50 km étalés sur 2 jours), ceci afin d'éviter des portions de piste impraticables à cause de la boue, en fonction de la météo. Pour info, ces routes nationales sont équipées d'un bas-côté nettoyé, sur lequel il est possible de rouler à vélo, et sur lesquelles j'ai croisé quelques cyclistes.
- sécurité routière liée à l'état des routes : on ne le répétera jamais suffisamment. Protégez-vous : du soleil, de la pluie, mais également porter un casque, des gants, modérer sa vitesse dans les descentes, être vigilant au sable sur le bitume (risque de dérapage de la roue avant, un peu comme du verglas). La route réserve peu de surprises, mais garder à l'esprit que les trous et sillons dans le bitume existent, idem pour les revêtements en relief et glissant, et que le mobilier routier (barrières de sécurité) peut s'avérer un obstacle en cas de chute.
- sécurité physique liée au soleil et à la chaleur: prévoir de l'eau en stock les 2 dernières étapes, car les commerces sont peu fréquents, et surtout, se protéger du soleil, car il n'y a quasiment jamais d'ombre sur la route. Pour la 1ère étape, l'aide du GPS est quasiment indispensable sur la totalité de la journée, à moins de s'arrêter tous les 200 mètres et consulter le topo guide de 16 pages. Et aussi pour la sécurité, permet de confirmer qu'une voie d'accès à l'autoroute possède effectivement une issue vers le sentier recherché, AVANT d'être sur l'autoroute proprement dite.
- choix de la taille du plateau: il y a des côtes, parfois du vent de face. La plus petite taille est donc préférable.
- choix des pneus : pour ceux qui connaissent, la qualité de la piste est un peu similaire au canal du midi, avec des cailloux qui ne m'ont pas posé de problème. Dans certaines dénivelés, la roue peut déraper sur une surface composée de gros graviers et de faïence morcelée. Quasiment pas d'éclats de verre, ce qui est une agréable surprise. Avec des kojak, je ne sais pas....
- améliorations et modifications de parcours : emprunter quelques tronçons de route nationale afin d'éviter le plus grand ennemi du garde-boue: ce mélange compact et collant, composé de sable et de terre mouillés. Le kilométrage mentionné plus haut dans ce message tient compte de la modification. En mode solo, ne vous fiez pas forcément aux cartes. De nombreuses routes et sentiers sont en effet propriété privée, interdits d'accès par une barrière cadenassée.
- contenu de mon T-Bag : 1 tenue pour le cyclisme, 1 tenue de ville pour le soir, 1 tenue pour la nuit (pas toujours de chauffage mais des couvertures plus ou moins épaisses), sous-vêtements pour 5 jours. Ce qui remplit le sac (t-shirt + sweat + pantalon) x2 + veste + toilette + pyjama. Pas de livres, pas d'électronique encombrant. Le T-Bag était plein, la serviette en microfibre n'a pas pu sécher ni pendant la nuit, ni pendant le jour. Quelques affaires ont mouillé dans le T-Bag, rien de grave, je suspecte que la pluie ruisselle sur la protection jaune, et imprègne par le dessous. De même, lors du pliage du brompton, le sac peut être amené à être posé sur une surface mouillée (table, sol, chaise, etc...) ce qui n'arrange pas les choses
Vous avez désormais une idée du pire, mais pour en avoir discuté avec des locaux, cet itinéraire montre le meilleur de la province de Cádiz.
À bientôt sur le corridor verde de dos bahías !