Récit d’un tour du Finistère à vélo par le littoral…
Degemer mad e breizh ! (Bienvenue en Bretagne !)
Vendredi 4-09 :
Nous arrivons en gare de Morlaix vers 15h, Bruno, Claude et moi. A près un petit tour dans la ville, nous nous
dirigeons vers le camping vert de Morlaix, qui se trouve à 8 km de la ville, à Garlan. La route romaine vallonnée nous
donne un aperçu des côtes de Bretagne que nous allons devoir grimper pendant cette quinzaine pour découvrir le
Finistère par la côte.
Le camping rural est sympa et la propriétaire accueillante. Elle nous servira un café et une bière avant de nous
installer. Le soir René nous rejoint au camping et nous passerons la première soirée à quatre, avec le mari de la
propriétaire du camping, avec qui nous sympathisons.
Samedi 5-09 :
La nuit a été pluvieuse et nous regagnons l’auberge de jeunesse de Morlaix où nous attendent les autres
participants : Katia, Thérèse, Pierre, Françoise, Marie-Laure, Maris-Sophie, Gwen.
Le groupe est complet et nous pouvons partir faire la visite à pieds de Morlaix, guidée par Gwen.
Ensuite c’est le vrai départ, enfin presque, car nous perdons Maris-Sophie dans les premiers hectomètres, ça
commence bien ! Pierre la retrouve et nous partons cette fois tout ensemble le long de la rivière qui nous mène à
Carantec. Une grosse averse en matinée contrarie un peu notre plan de route. Heureusement la pluie cesse et nous
commençons à rouler au sec pour découvrir la baie de Morlaix, le château du Taureau, Carantec, Roscoff, guidés par
Gwen qui sera un guide de choix en ce début de voyage. A St-Pol-de-Léon la plupart d’entre nous campent dans le
jardin de Gwen et Thierry, qui nous accueillent chez eux, avec un repas barbecue et un petit-déjeuner préparés par
nos hôtes. D’autres iront dormir dans leur chambre d’hôtes ou sur l’Île de Batz.
Dimanche 6-09 :
Tout ce petit monde (nous sommes 9) se retrouve pour la seconde étape vers Brignogan-Plages. René et Pierre nous
rejoignent en chemin et nous sommes donc onze à pédaler sur les petites routes et chemin de la « Littorale », pour
découvrir la côte du nord Finistère, la Grève de Goulven, jusqu’à Plounéour-Trez, où nous attendent Andrée et
Charles pour une étape chez l’habitant, car Andrée a organisé notre étape chez Charles, où nous plantons les tentes
dans le jardin pour quatre d’entre nous, alors que deux autres du groupe occuperons une chambre dans la bâtisse
inoccupée. Un très bon repas le soir et un petit-déjeuner préparés par nos hôtes combleront les randonneurs que
nous sommes. Par un soleil radieux, Charles et Andrée nous firent découvrir à pieds la plage et nous transportèrent
le soir en voiture pour assister au coucher de soleil sur la plage de Brignogan, où dormit le reste du groupe, au
camping où en chambre d’hôtes.
Lundi 7-09 :
Le soleil éclaire déjà cette journée qui s’annonce belle côté météo. Au camping nous retrouvons les maillons
manquants de la chaîne, c’est-à-dire Gontran, Jacqueline et Philippe arrivés la veille au soir. Le groupe part vers
Meneham, charmant village typique en bord de mer, avec ses maisons traditionnelles équipées en gîtes. Nous y
retrouvons Andrée, qui nous fait découvrir le site, et après une pause café proposée par Pierre nous enfourchons
nos vélos pour découvrir la Côte des Légendes, avec ses pointes, ses ports, et la Côte des Abers, magnifique étape
ensoleillée.
Mardi 8-09 :
Lampaul-Ploudalmézeau. Après une nuit au camping municipal, où certains ont dormi dans une yourte, et d’autres
en chambre d’hôtes, nous quittons la Côte des Abers pour mettre cap au sud-ouest vers le chenal du Four, qui
sépare le continent des Îles d’Ouessant et de l’Archipel de Molène. Le vent, le soleil, le relief escarpé (dur dur les
côtes !), nous rappellent que nous sommes au pays des tempêtes. D’ailleurs une pause à Porstal nous rappelle la
marée noire de l’Amoco Cadiz de 1978. La jolie véloroute balisée continue de nous faire découvrir des coins et
paysages plus beaux les uns que les autres ; criques, pointes, phares, habitat typique, ports. Que la Bretagne est
belle ! Nous arrivons au camping des Blancs Sablons au Conquet, et ferons une petite balade dans cette jolie petite
ville la plus à l’ouest de la France, face à l’Atlantique, avec son port de pêche et ses bateaux de croisière vers les îles.
Nous passons une bonne nuit réparatrice, la fatigue commençant à se faire sentir dans les muscles.
Mercredi 9 et jeudi 10-09 :
Escapade vers Ouessant. A 9h30/10h nous embarquons sur les bateaux « Fromveur » des compagnies Pen ar’bed et
Finist’mer, pour une heure de traversée dans la réserve naturelle d’Iroise, avec ses phares mythiques et son archipel
préservé.
Ouessant nous accueille, et Andrée aussi, arrivée la veille. Elle nous guidera nous faire découvrir cette île magnifique,
sous un soleil radieux. S’il y a un paradis sur terre, il s’appelle Ouessant ! La seule commune de l’île, Lampaul, nous
accueille dans son camping et son auberge de jeunesse. La côte Ouest nous fait découvrir les pointes, la baie de
Lampaul, les phares (dont le célèbre phare de la Jument), dans des paysages à couper le souffle. La côte Est est
également magnifique avec ses pointes et ses phares, dont le phare du Stiff et son musée. Ouessant fut sans aucun
la ou l’une des plus belles étapes de ce voyage en terre bretonne.
De retour sur le continent, après un retour en bateau avec escale à Lanildut, nous retrouvons Le Conquet, où Gwen
nous quitte car c’est la fin du voyage pour elle. Nous retrouvons Thierry venu la chercher. Claude et Bruno nous
préparent un bon repas au camping des Blancs Sablons, dans une ambiance conviviale, comme pendant tout le
voyage.
Vendredi 11-09 :
Nous reprenons la véloroute vers la Pointe St-Mathieu, son phare et son abbaye. Puis cap à l’est vers Brest et sa
magnifique rade. Les côtes sont de plus en plus raides à grimper (parfois à pied c’est moins difficile). A Ste-Anne de
Portzic nous pique-niquons à la terrasse d’un bar, avant de rejoindre le reste du groupe un peu disloqué, à Brest,
avant de traverser l’ancien pont Albert Louppe, réservé aux cyclistes, qui enjambe l’Elorn, avec un panorama sur la
rade, jusqu’à Pougastel-Daoulas et son camping au bord de l’Elorn.
Samedi 12-09 :
Traversée de Plougastel-Daoulas, avec son calvaire monumental, puis direction Le Faou via Daoulas et HôpitalCamfrout. Dîner au resto et nuité à l’aire naturelle du Faou, au bord de l’eau.
Dimanche 13-09 :
Nous quittons Le Faou pour rejoindre les bords de l’Aulne, et traversons le magnifique pont de Térénez, avant une
succession de côtes avant d’atteindre Landévénec, le panorama sur l’île et l’abbaye de St-Guénolé. Après un piquenique consommé au seul bistrot ouvert de Landévénec, nous repartons sur la véloroute avant que la pluie ne
s’invite. Nous nous ferons tremper comme des soupes, au pont que certains décident de prendre la tangente vers
Pentrez, l’étape suivante, afin de se reposer pendant 24h. Les autres continuent à Camaret-sur-mer, étape prévue
initialement, où ils dormiront à l’hôtel au lieu du camping, ou en chambre d’hôtes. Quant au reste du groupe il
décide de prendre un raccourci vers Crozon, où ils loueront un chalet en bois au lieu de planter la tente, le temps
n’étant vraiment pas de la partie. Cette journée fut la plus mauvaise du séjour au niveau météo. Heureusement que
nous avons eu 12 belles journées sur 14.
Lundi 14-09 :
Le beau temps étant revenu, nous reprenons la route vers Pentrez, pour retrouver tout le groupe au camping Menez
Bichen, où nous louons des mobilhome car la tempête de vent n’incite pas à planter les toiles. Heureusement nous
avons eu un vent favorable (il a soufflé à 80km/h) et cette étape fut plus courte que prévue, le long des côtes qui
mènent à la baie de Douarnenez. Encore une fois nos amis arrivés la veille nous accueillent comme il se doit ;
Gontran, avant de nous quitter, nous offre un café, Thérèse et Marie-Laure nous préparent le repas de midi, et
Claude et Bruno le repas du soir, un bon cassoulet arrosé comme il se doit de vin, bière, cidre. Le plaisir de se
retrouver tous ici après une dispersion du groupe crée une ambiance de fête, et les histoires et les blagues des uns
et des autres invitent à la rigolade.
Mardi 15-09 :
C’est toujours sous le soleil que nous quittons Pentrez, pour prendre la route de Locronan, village de caractère
préservé. Cette étape sera la plus courte alors nous décidons de prendre le temps de visiter ce bourg, où nous pique-
niquons, avant rejoindre Douarnenez où nous attend Andrée. La vue sur la baie et la ville Douarnenez est splendide.
Andrée nous guide dans la traversée de la ville, et nous invite chez elle pour une étape des plus conviviales, avec
goûter à l’arrivée (gâteau, cidre, vin blanc, et les fameuses petites boules délicieuses dont j’oublie toujours le nom),
repas le soir, petit-déjeuner, et nuitée pour tout le monde à l’abri, dans la maison d’Andrée ou chez ses amis et
voisins. Encore merci pour cette hospitalité !
Mercredi 16-09 :
Jacqueline et Philippe quittent le groupe et prennent de l’avance car ils doivent prendre un train à Quimper 24h
avant nous. Sur les conseils de Stéphane, le fils d’Andrée, j’avais ajouté cette partie au voyage, et nous ne le
regretterons pas. Le relief devient enfin moins difficile que tout ce que nous avons eu jusque là, et nous pouvons
pédaler normalement sans faire trop d’effort sur la route du Cap Sizun. Andrée nous fait découvrir la pointe du
Millier, un magnifique moulin à eau réhabilité par une asso de bénévoles passionnés (le moulin fonctionne, fabrique
de la farine, et on y trouve des bons produits régionaux, non trafiqués).
Beuzec-Cap Sizun nous accueille pour un repas consommé au bar irlandais du village, et nous repartons vers la
Pointe du Van, toujours aussi belle, puis la baie des Trépassés et la mythique Pointe du Raz, avec ses aménagements
(parking, barrière de péage). L’accès à la pointe n’est pas autorisé aux vélos, mais nous avons enfreint la loi, et nous
l’assumons. «Je trouve anormal que l’accès aux sites publics soit interdit aux vélos (comme le mont st-Michel, le pont
du Gard etc.)».
A Plogoff nous faisons étape au camping rural où certains ont campé, d’autres loué une caravane, une chambre
d’hôtes.
Jeudi 17-09 :
Pour l’avant-dernière étape, la plus longue, nous nous dirigeons vers Audierne et sa très jolie baie. Au port de SteEvette une pause café nous fait le plus grand bien avant la traversée Audierne et la route côtière longeant la baie.
Les sites mégalithiques se succèdent et nous déjeunons à Port-Poulhan, et sa célèbre statue de La Bigoudenne. La fin
du parcours nous fera découvrir au passage les ruines de l’abbaye de Languidou, la réserve biologique de TrunvelTréogat, les jolies chapelles, avant d’arriver à Penmarc’h, sa pointe et le phare d’Eckmül, puis Le Guilvinec, plus
grand port de pêche de langouste. Nous ferons étape au camping de Tréffiagat pour certains et en chambre d’hôtes
au Guilvinec pour d’autres.
Vendredi 18-09 :
Dernière étape de ce tour du Finistère par le littoral. Départ à 9h pour une étape d’une cinquantaine de kms par la
véloroute balisée, par Loctudy, Pont-l’Abbé, où nous disons au revoir à René, avant de déjeuner et de rejoindre
Quimper, terme de notre voyage. La capitale de Cornouaille nous accueille, avec son patrimoine architectural et
naturel exceptionnel. Andrée nous fait découvrir le centre historique, Katia nous dit au revoir (elle a un train à
prendre le jour-même), et nous dînerons ensemble dans une crêperie. Nous nous quittons là, des images plein la
tête, avec le souvenir de merveilleux moments passés ensemble, dans une ambiance de groupe sympathique, au
terme d’un périple de plus de 800 km, en 14 jours.
Remerciements :
-A tous les participants: Andrée, Françoise, Gwen, Katia, Jacqueline, Marie-Laure, Marie-Sophie, Thérèse, Bruno, Claude,
Denis, Gontran, Philippe, Pierre, René, pour m’avoir accompagné pour ce joli périple autour du Finistère par la Côte.
-A nos hôtes bretons : Gwen & Thierry, Charles, Andrée, Catherine & Jean-Louis, les voisins d’Andrée, pour leur
accueil, leur hospitalité, leur gentillesse, leur générosité.
-A Alain & ses amis quimpérois, pour l'accueil chez Greyhound et à la crêperie.
-A Stéphane, qui na pu être des nôtres, mais qui m’a conseillé en coulisse l’étape du cap Sizun.
Kenavo !