Les journaux parisiens sont incisifs contre les cyclistes :

POLEMIQUE. Vélo en ville : un succès qui dérange
La mode du vélo a son revers de médaille. La multiplication des bicyclettes dans nos rues s'accompagne aujourd'hui de PV en cascade, de vols à répétition, et de rumeurs persistantes sur la dangerosité de ce mode de circulation.

DES RUMEURS d'accidents en cascade, des points de permis de conduire qui sautent plus vite qu'un dérailleur, des gangs de voleurs organisés qui se spécialisent dans la pièce détachée. Mais qui veut donc la peau du vélo ?

Les amis de la petite reine n'auront pas savouré longtemps le succès de Vélib' à Paris. « Dangereux », « bobo », la riposte des opposants ne s'est pas fait attendre. Quitte même à inventer des histoires d'accidents mortels pour semer la psychose chez les cyclistes.

C'est un vrai conflit de civilisation dans une ville où la voiture règne depuis si longtemps. « Le vélo, c'est la liberté », clament les « pro ». « La liberté de griller les feux et de circuler n'importe comment », répondent les « anti », calés derrière leur volant bien à l'abri dans les bouchons. Des automobilistes bien aidés depuis quelques semaines par des policiers particulièrement vigilants, voire carrément zélés lorsqu'il s'agit de retirer des points sur les permis de conduire des cyclistes. Illégal, mais tellement réconfortant pour des automobilistes auxquels on ne passe rien depuis quelques années.

Tolérance pour les uns, discipline pour les autres

Le vélo à Paris, c'est aussi un enjeu politique et une salve de plus dans la guéguerre Paris-banlieue. Entre « ceux qui peuvent » pédaler avec insouciance dans les rues et ceux qui sont condamnés aux ralentissements matinaux quand ils viennent de Cergy-Pontoise, Marne-la-Vallée, Evry, Créteil ou ailleurs. Cette dimension très passionnelle autour du sujet explique sans doute les outrances. Il faudra du temps pour que les automobilistes et les cyclistes s'apprivoisent. Les uns devront apprendre la tolérance, les autres la discipline. Un peu comme les fumeurs et les non-fumeurs. Une coexistence pacifique, même si les automobilistes garderont toujours en mémoire ce refrain de 1972 qu'ils détestent. A l'époque, Joe Dassin chantait « A Paris, en vélo, on dépasse les autos ». Implacable. Même trente-cinq ans plus tard.

Damien Delseny

Le Parisien , mercredi 26 septembre 2007

PARIS (X e ), HIER. Traverser avec son vélo sur les passages pour piétons, griller des feux rouges ou encore emprunter les sens interdits : les cyclistes multiplient souvent les infractions. (LP/OLIVIER LEJEUNE.)

Question : y-a-t'il quelques lobbyistes dans l'arrière-cour qui tirent les ficelles ?

J'ai remarqué que la coexistence entre vélo et voiture à Paris était plus problématique avec les banlieusards.
Hier je pédalais, dans une petite rue tranquille, peu de circulation, ni trop à gauche, ni trop à droite, mais coup de klaxon derrière moi, inexplicable. La voiture me dépasse, immatriculée 93.
Il y aquelques jours, une voiture derrière moi se rabat dans le couloir de bus, et me klaxonne, avant de me dépasser. Immatriculation:91.
La prochaine fois je " m'explique".

gor a écrit:

J'ai remarqué que la coexistence entre vélo et voiture à Paris était plus problématique avec les banlieusards.

Les banlieusards ont les moyens de s'acheter une voiture ???

Hélas...Non seulement ils en ont les moyens, mais ils l'utilisent pour autre chose qu'aller faire les courses au centre commercial du coin...faire un tour à "la capitale", où ils y découvrent une espèce qu'ils croyaient disparue et qui osent leur disputer une partie de la chaussée

Méfiez-vous, je me suis fait aggressé il y a quelques années, alors que je circulais sur un couloir reservé au vélo un dimanche soir (je sortais de mon travail, même le dimanche!), une voiture fourgonnette m'a dépassé puis est venue se garer juste devant moi sur le couloir de vélo (la rue était déserte).
J'ai donc protesté, donné une tape sur le toit de la voiture avec le plat de la main (aucun risque pour sa carosserie).
Le conducteur est remonté furieux dans sa voiture, m'a dépassé de nouveau, s'est mis en travers de la route (il avait dû voir ça dans les films policiers), m'empêchant de passer, puis m'a menacé physiquement (sans compter les injures), avant de se contenter d'un coup de pied dans ma roue (mon 1m95 avec le casque m'a un peu servi).
Donc petit conseil: "attention aux reactions violentes et dysproportionnées de certains automobilistes psychopathes". Il vaut mieux parfois faire profil bas, il aurait pu venir me renverser avec sa voiture s'il n'y avait pas eu de temoin.