Hello les Bromptonautes !
Début octobre, je me suis rendu à Bruxelles en déplacement professionnel, pour suivre une formation. Bromie m’a évidemment fidèlement accompagné, en train et sur place. Avant mon départ, j’avais recherché sur ce forum que faire à Bruxelles, et je suis tombé sur la Promenade Verte.
https://www.bromptonforum.net/t6980-bruxelles-antenne-locale-obN’ayant pas suffisamment de temps pour réaliser l’intégralité du tour « vert » de la ville en une seule fois, j’ai mis à profit mes levers matinaux et le temps libre en fin de journée pour faire ce parcours en quatre quarts. Avec, à chaque fois, un parcours d’approche depuis le centre, puis le retour à la fin de la section parcourue. Si j’ajoute mes déambulations en ville, et les déplacements utilitaires, j’aurai parcouru près de 160 km en 4 jours à travers la capitale de la Belgique et ses alentours.
Je vous livre mon ressenti sur cette première expérience cycliste et bromptonique en Belgique.
Premiers contacts de Bromie avec la Belgique :
Lundi matin, réveillé aux aurores, je quitte le quartier de la grand’place en direction de l’ouest. Le parcours n’est pas très agréable, sur la N8, qui ne comporte pas de bande cyclable. Tournant à droite dans une impasse après l’hôtel Phoenix (qui n’a pas l’air très accueillant !), j’ai quelques doute sur mon itinéraire. Au bout de la route, un petit chemin dans les bois. Me voici propulsé en quelques secondes en pleine nature, et dans la nuit noire !
Dans les premiers kilomètres, je fais connaissance avec les caractéristiques de cette Promenade Verte : une alternance de chemins, voire de sentiers en pleine nature (sur lesquels, même de nuit, je croise des cyclistes), de rues tranquilles dans les faubourgs, de pistes cyclables.
A chaque intersection, un panneau vert indique la direction à prendre. Ces panneaux sont toutefois petits, pas toujours très visibles (notamment de nuit), et pas toujours présents entre les intersections, ce qui fait que l’on se demande parfois si l’on est toujours sur la bonne route. Je recours très fréquemment à l’observation de la trace GPS sur mon téléphone, indispensable pour suivre le tracé. N’ayant pas de support de guidon, je dois le sortir à chaque fois, ce qui rend mon déplacement assez haché. Cela dit, vu les secousses sur certains secteurs pavés, je ne sais pas si l’appareil serait en sécurité sur un support !
Le parcours flirte avec la frontière de la région flamande, et me conduit à Berchem, Jette, Laeken, alors que le jour s’est levé. Soudain, je débouche devant le parc des expositions et son célèbre Atomium !
Contournant le domaine royal de Laeken, je rejoins les quais du canal de Bruxelles, que je suis pour retourner vers le centre. Fin de la première étape : 26 km au compteur.
Lundi, fin d’après-midi, J’enfourche de nouveau mon Bromie sous le soleil, et repars le long du canal, pour retrouver le parcours de la Promenade Verte où je l’avais abandonné ce matin.
Je passe au musée du chemin de fer à la gare de Schaerbeek, mais c'est fermé.
J’évolue dans des quartiers tranquilles populaires et résidentiels du nord-est de Bruxelles.
À Evere, je m’octroie une gaufre pour me sustenter.
La nuit tombe sur le moulin à vent de Woluwe Saint Lambert, alors que je traverse une zone bucolique qui semble en pleine campagne, sur de petits chemins dans les bois.
Je m’égare un peu dans un grand parc plongé dans l’obscurité, avant de rattraper la Promenade de l’ancien chemin de fer, devenu voie verte. Il fait nuit noire, mais je croise de nombreux joggers, cyclistes et promeneurs. Ce parcours isolé de la ville par la végétation, assez bien éclairé, me permet de filer vers le sud à bonne vitesse. Tant et si bien que je perds de vue les petits panneaux verts censés me guider. Ce n’est pas grave, il est temps de rentrer vers le centre, par la Chaussée de Wavre.
Naviguant au jugé, je débouche sur une place, à côté de la Friterie Antoine. La file d’attente devant le comptoir me laisse penser que les frites y seront bonnes. Ça tombe bien, je n’ai pas dîné. Muni de mon cornet de frites et de croquettes, je constate avec surprise et joie que le bar d’en face accueille volontiers les clients déjà munis de leurs frites achetées à quelques mètres de là ! Comme une table se libère, je m’installe et m’octroie une bière bien méritée. Retour à l’hôtel avec 37 km de plus dans la musette.
Mardi matin, après une nuit assez courte, je suis de nouveau réveillé tôt, ce qui me permet d’envisager mon troisième quart de la Promenade Verte. Je rejoins l’ancienne voie ferrée, pour retrouver l’endroit où j’avais loupé un embranchement.
Après avoir traversé des parcs, au coin de la bien nommée auberge du repos des chasseurs, j’entre dans la profonde forêt de Soignes par un petit chemin qui monte dur, avec même des sortes de petites marches d’escalier. Je la traverse dans l’obscurité complète. Je m’attends à croiser des animaux sauvages, que je ne verrai finalement pas. La plus grande partie de mon parcours se déroule donc en sous-bois, jusqu’à l’intersection avec la Drève de Lorraine. J’emprunte cette route remontant plein nord, qui a la bonne idée d’être doublée d’une piste cyclable, alors que le jour se lève sur un ciel bien gris. Je sais que le chemin est long pour remonter vers le centre, mais j’ai la bonne surprise, en arrivant dans le Bois de la Cambre, de trouver une large chaussée à plusieurs voies, qui est maintenant interdite à la circulation routière. Parcourue par des cyclistes et des coureurs, elle me permet de parcourir une bonne distance en peu de temps. Dans son prolongement, je tombe sur des embouteillages sur l’Avenue Louise, mais ses contre-allées sont dédiées en priorité aux vélos, et le parcours se passe pour le mieux. Mon cheminement matinal se termine à près de 28 km. Ce sera à peu près tout pour aujourd’hui, car le soir est réservé pour un dîner avec mes collègues de formation.
Il me reste le dernier quart de la Promenade Verte à parcourir, cela risque d’être un peu long pour le parcourir avant d’aller au boulot ce mercredi matin. Je préfère en profiter sans pression temporelle en fin de journée, d’autant que le temps est de nouveau très beau, bien que nettement plus frais. Je me contente d’une déambulation matinale en centre-ville.
En fin de journée, je suis de nouveau sur la route, refaisant en sens inverse mon parcours de la veille au matin, afin de retrouver la Promenade au sud.
Le circuit est agréable, traversant d’abord le quartier du Prince d’Orange, qui semble très cossu, au bord de la campagne et sur la frontière de la Région Flamande.
On imagine que des ministres et des dignitaires de l’Union Européenne doivent habiter par ici. Il y a pour autant quelques pistes aux pavés grossiers qui me secouent dans tous les sens. J’essaie de rester sur les bas-côtés, ou je roule au pas, afin de ne pas trop solliciter ma toute nouvelle roue avant Pline qui a seulement 20 rayons, ni les paliers de l’articulation du triangle arrière, qui me semblent commencer à avoir un petit peu de jeu…
Après Uccle, vient Forest, et une circulation le long du canal.
Puis Anderlecht, dont je connaissais le nom comme celui d’un célèbre club de foot. Aux cités HLM succède un golf, que je contourne dans la nuit, sur des pistes désertes bien agréables. Un dernier effort me ramène sur la Chaussée de Ninove, la N8 que j’avais quittée lundi matin. Je repique vers le centre. Il y a des travaux, et le cheminement n’est pas très accueillant pour les cyclistes. J’échoue devant une autre friterie réputée, Fritland, où un grand cornet me rassasie. Fin de parcours après 38 km parcourus.
Je ferai encore quelques liaisons en vélo en ville, jusqu’à mon départ de la gare du Midi le jeudi en fin d’après-midi.
Je garderai un excellent souvenir de ces balades bruxelloises. A de rares exceptions près, j’ai trouvé les cheminements cyclistes très bien conçus, très bien marqués, souvent bien protégés des voiture, et avec une vraie continuité entre eux. Quelle différence avec Paris, où de nombreux aménagements cyclables débouchent sur… rien ! Les sens uniques systématiquement accessibles aux cycles à contresens, la possibilité de franchir les feux rouges si l’on reste à droite, les rues cyclables avec priorité absolue sur les véhicules motorisés, tout cela est bien pensé. J’ai également trouvé les automobilistes respectueux des cyclistes, et les cyclistes des règles. D’ailleurs, en contrepartie, celui qui ne respecte pas la règle se fait invectiver !
Les pavés ont peut-être du charme pour les piétons ou les VTTistes, mais en Brompton ce n’est quand même pas l’idéal. Pour ce qui est du tracé de la Promenade Verte, il est enthousiasmant. Très varié, il donne à voir de nombreuses facettes des environs de la capitale. Ses petits panneaux sont toutefois parfois un peu difficiles à suivre.
Je voudrais donc remercier Shohreh, qui avait mis sur le forum ce lien vers ce tracé GPS de la Promenade verte, tracé qui m’a été absolument indispensable !
https://www.google.com/maps/d/viewer?mid=1CwgYTuIxtvCOSieGODre1DQY5KE&msa=0&ll=50.833711206508156%2C4.353482999999976&z=12
Je recommande chaudement ce parcours, pour tous ceux qui se rendraient à Bruxelles avec leur compagnon à deux roues.