Loire à vélo - Figaro 26 8 09

dans le Fig ce matin

La Loire à bicyclette Jean-Bernard Litzler; jblitzler@lefigaro.fr Le Figaro

ESCAPADE Nous avons testé le tronçon Nantes-Orléans de l'EuroVelo6, qui relie Saint-Nazaire à Constanta en Roumanie. L'occasion de découvrir à son rythme les bords de la Loire.

ENVIRON 400 km de parcours cyclable, sur des voies réservées ou sur des routes à faible circulation : l'essentiel de l'itinéraire Loire à vélo (www.loire-a-velo.fr) se concentre sur le tronçon Nantes-Orléans et constitue l'une des plus grandes pistes cyclables de France. Les cyclotouristes se contentent de longer calmement le fleuve, mais certains audacieux peuvent aussi s'enfoncer davantage dans les terres pour rejoindre les châteaux ou certaines abbayes. Quant aux adeptes les plus fervents, ils ont encore près de 4 000 km devant eux, pour atteindre la Roumanie : ce parcours jusqu'à Orléans n'est en effet que le premier maillon d'EuroVelo6 (www.eurovelo6.org), appelé aussi « Véloroute européenne des fleuves ».

Un parcours accessible à tous. En dehors de quelques coteaux viticoles, l'itinéraire présente un dénivelé proche de zéro. Il est donc accessible à tous. Les moins sportifs ou ceux qui viennent en famille opteront pour des étapes de 30 à 40 km par jour au maximum. C'est bien suffisant pour varier les paysages et les visites. Les plus ambitieux pourront aisément viser le double, voire tutoyer les 100 km. Reste à choisir le sens de parcours : les guides privilégient Orléans-Nantes mais la route inverse, avec vent dominant dans le dos, est bien agréable aussi. Le parcours autour de Nantes est le plus sauvage, la région de Saumur est riche en attractions touristiques, oenologiques et villages troglodytiques, tandis que la zone de Tours présente de charmantes bourgades historiques avant Blois et Amboise, bonnes bases de départ vers les châteaux.

Choisir un vélo tout-chemin équipé de sacoches avant et arrière. L'essentiel du parcours est asphalté, mais quelques tronçons ne sont revêtus que d'herbe, de gravier, voire de cailloux. Mieux vaut donc éviter le gros VTT trop lourd ou le vélo de route pur et dur. Le bon compromis, c'est le vélo de randonnée ou le VTC (vélo tout-chemin) avec ses 18 ou 21 vitesses. Il doit bien sûr être équipé d'un solide porte-bagages si l'on transporte soi-même ses affaires. L'idéal est d'opter pour une sacoche arrière en trois parties (compter 40 à 70 eur dans les magasins de sport), bien assez grande pour y glisser ses vêtements de rechange pour une semaine. On l'agrémente en général d'une petite sacoche avant où l'on glisse cartes, portefeuille, téléphone et matériel de réparation. Les lunettes sont absolument indispensables aussi bien pour se protéger de l'éblouissement que des moucherons qui pullulent par endroits. Quant au casque, il assure aussi la double protection : choc et soleil. Pour une touche de confort supplémentaire, un cuissard bien rembourré et des gants de cycliste s'avèrent appréciables. Enfin, petit plus optionnel : le compteur de vitesse pour évaluer au plus près ses performances et les distances à couvrir.

Une signalisation pas toujours claire. D'innombrables indications estampillées du logo « Loire à vélo » évitent les fastidieuses pauses mises au point et recherches de son chemin. Sauf que le parcours n'est toujours pas fini... Résultat, on peut quand même se retrouver perdu sans le moindre panneau, après avoir suivi aveuglément le fléchage pendant de longs kilomètres. Par ailleurs, de nombreux tronçons portant la mention « provisoire » sèment parfois le doute. Enfin, dans certains cas, plusieurs parcours coexistent sans qu'il soit possible de les distinguer clairement. Il ne reste plus alors que deux choses à faire : se plonger dans ses cartes et topo-guides (disponibles sur www.cartovelo.com) ou recouper ses informations avec d'autres cyclistes aussi perdus que vous.

Un hébergement varié tout au long du chemin. Hôtels, campings, chambres d'hôte, gîtes : tout est possible. Et la bonne idée, c'est d'avoir fédéré plusieurs de ces offres autour d'un label « Accueil vélo ». Cette mention garantit la proximité avec le circuit ainsi que le bon accueil réservé aux cyclistes et à leur deux-roues (garage, matériel de réparation). Dans plusieurs cas, les hébergeurs peuvent faire suivre les bagages jusqu'à l'étape suivante. Brochures disponibles dans les offices du tourisme ou téléchargeables sur www.loire-a-velo.fr. Le secteur étant particulièrement touristique, mieux vaut réserver son hébergement à l'avance surtout du côté d'Amboise, très prisé des Américains.

De nombreuses richesses touristiques. La petite reine est le moyen transport idéal pour découvrir le patrimoine naturel, historique et architectural de la région. Sans même mettre pied à terre, on profite de la proximité du fleuve, de ses embarcations et de sa fameuse lumière changeante, avec ses reflets brillants sur les toits d'ardoise et le tuffeau. Dans les villages, on longe aussi des jardins odorants, de riches demeures et de belles églises. Au gré des envies, on peut multiplier les circuits thématiques : oenologiques (Saumur, Chinon, Anjou, Vouvray), troglodytiques (champignonnières, caves, villages, hébergement...), historiques (châteaux, églises et abbayes), voire horticoles (avec les jardins de Villandry, de Chaumont-sur-Loire ou le Clos Lucé de Léonard de Vinci à Amboise), ou mécaniques (avec les folles Machines de l'île à Nantes, les maquettes de Léonard de Vinci à Amboise ou le Musée des blindés à Saumur).

Le clou : un circuit clés en main
Plusieurs agences spécialisées organisent intégralement le périple, prévoyant location des vélos et casques, cartes et documentation, gîte et couvert. Quant aux bagages, ils sont acheminés d'hébergement en hébergement. Compter en général autour de 700 eur par personne pour une semaine. Avec plus de vingt ans d'existence et une trentaine de circuits dans la seule région de la Loire, Loire Valley Travel est une référence dans le domaine. Au programme : circuits famille, en boucle, itinérant, avec différents niveaux de difficulté et d'hébergement (www.randovelo.fr).

De son côté, Vélorizons propose douze circuits autour de la Loire (www.velorizons.com), tandis que Natures du monde, spécialiste des vacances sportives en offre dix-neuf (www.natures-dumonde.com). Et aussi : Détours de Loire (www.locationdevelos.com), La Bicyclette verte (www.bicyclette-verte.com) et Grand Angle (www.grandangle.fr).

Il manque encore malheureusement une partie de piste cyclable à construire de la source de la Loire jusqu'au environ de TOURS, espérons qu'avec la recrudescence de la pratique cycliste, les conseils généraux trouvent enfin les subventions pour développer le bon sens pouvant s'allier au développement touristique.

Avant de commander des billets pour faire Angers-Orléans, une rando prévue l'année dernière  et annulée au dernier moment pour une histoire de sacoches et d'écrou perdu , et comme je préférerais randonner en groupe que seul,  j'aimerais savoir si une balade d'un weekend (ou plus)  pour découvrir quelques châteaux de la Loire est dans les cartons des organisateurs dans un avenir proche (2015-2016). Les châteaux de la Loire, c'est un peu comme le Ventoux, on en parle régulièrement lors des sorties.

Pioneerman a écrit:

Il manque encore malheureusement une partie de piste cyclable à construire de la source de la Loire jusqu'au environ de TOURS, espérons qu'avec la recrudescence de la pratique cycliste, les conseils généraux trouvent enfin les subventions pour développer le bon sens pouvant s'allier au développement touristique.

Depuis ce billet posté en août 2009 le tracé de la véloroute "La Loire à vélo" (EV6) à été prolongé jusqu'à Nevers.

Aujourd'hui, plus en amont, l’Association Vélo en Forez Loire (AVFL 42) propose sur son site un tracé au plus près du fleuve, depuis Aurec-sur-Loire (Haute-Loire) où se termine la « Loire sauvage à vélo» (itinéraire plus sportif qui débute aux sources de la Loire) jusqu'à la voie verte d'Iguérande (Saône et Loire). Voir les huit fiches avec descriptifs, cartes et informations pratiques sur le site de l’AVFL 42