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 Itinéraire d'un bromptoniste : mes numéros en chair et en os [récits]

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Abeillaud
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MessageSujet: #17 Deux Pyramus au Léman : un botaniste et le Bromptonogre    Itinéraire d'un bromptoniste : mes numéros en chair et en os [récits] - Page 2 EmptyVen 28 Juin 2013, 18:06

#17 Deux Pyramus au Léman : un botaniste et le Bromptonogre de Genève


« Rendez-vous à 18 heures,  c’est devant la cathédrale Saint-Pierre ».  Pour fêter notre tour du Léman,  Pyramus nous avait invité à déguster,  non pas un péteux,  mais une mousse belge dont notre hôte se faisait depuis peu l’ambassadeur : la Malteni, la bière des cyclistes.  Produite en petite quantité par une brasserie de la région de Tournai, elle faisait déjà le bonheur de quelques repères de cyclistes, plutôt de ceux qui roulent en pignon fixe,  en Belgique,  à Londres ou à Paris.

Pyramus était reparti du premier championnat Bénélux disputé à Anvers avec la médaille du troisième.  Je lui avais parlé du « tour du Léman » qui était déjà dans les cartons de Tiot-vélo.  Il m’avait promis de faire son possible pour nous mettre en contact avec les bromptonistes du coin par l’intermédaire d'un vélociste établi à Genève :  Sulpiz de Bike2Fold est un des initiateurs de la Swiss Folding Society.  Nous connaissions déjà un peu leurs sorties vespérales et multimodales par des articles et des vidéos.   C’était la première fois qu’une délégation du Brompton Forum se rendait en Suisse,  nous voulions conserver cette épice qui relève considérablement l’intérêt de ces escapades :  dans l’Eifel et en Moselle et le long de la Loire,  notre entreprise avait été couronnée de succès.  Davantage encore parce qu’ils ou elles nous ont rejoints pour d’autres balades.

Sur près deux cents kilomètres par les coteaux ou le long de rivages délicats,  mon numéro 14 nous emmenait,  dans le  sens dextrogyre ,  pendant trois jours,  de l’Horloge fleurie au Jet d’eau.   Depuis des mois le " tour du Léman" était l’un des sujets de discussion de la rubrique « action » les plus visibles.   Tiot-vélo avait été propulsé au rang suprême de Vénérable grand maître en tapotant les derniers billets de la bonne centaine lors d’un battage médiatique sans pareil.    Pour ratisser davantage,  un communiqué de presse avait même été envoyé à Bike2fold.
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(c) Photo : Abeillaud (DSC06951_C_900)
Une phalange de vingt-quatre bromptonistes,  venus de Belgique, du nord de la France, d'Alsace, de Paris, d’Orléans, de Grenoble, de Haute-Savoie,  prenaient la pose devant l’Horloge.  Parmi eux cinq ou six régionaux.  Ils étaient moins nombreux que nous l’avions espéré mais nous nous réjouissions de les voir pour la première fois au départ d’une balade du Brompton Forum.   Pour nous souhaiter un bon tour,  Sulpiz de Bike2fold était là avec un panier de croissant,  une table pliable nappée et sa fusée à pédales dont la vitesse de pointe, phénoménale, était mentionnée sur le carénage.  Dans ce peloton,  on comptait aussi trois paires de grande roue : les grandes roues et tous les autres genres de vélo sont toujours les bienvenus aux balades.
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(c) Photo : Abeillaud (DSC07117_c_900)

Pendant les cinq tours de la petite aiguille de l’Horloge, Miss Kat éprouvait la nécessité d’un petit plateau : les crêtes siennoises de l’Eroica seraient un tout autre plat que les douces pentes ou les courts raidillons qui bordent le Léman,  et tous découvraient en vrai le Brompton-kayak de Tud affrété pour une traversée de Lausanne à Évian.  Tandis que le B embarqué faisait une croisière sans gôle,  nous goutions la perche du lac à Vevey et à quelques draches entre Montreux et Évian.   Quant à nos compagnons suisses,  en arrivant à Lausanne au soir de la première étape, ils avaient pris congé de nous.  Ce même soir, cette tribu terrible bouleversait l'organisation de l'aubergiste qui encore sous le coup nous écrivait plus tard: "Nous nous excusons d’avoir mal prévu la quantité à consommer de nos clients.  Ce soir là nous avons été surpris par le grand nombre de clients et leur faim."
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Photo : Abeillaud (DSC07049_c_900)

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(c) Photo Abeillaud (DSC07190_c_900) - Avec leur aimable collaboration

Arrivés enfin au jet d’eau célèbre,  marquant la fin du tour, après une jonction opérée avec deux autres suisses entre Evian et Yvoire,  deux cents trois kilomètres étaient rigoureusement comptés, ce qui était conforme au programme de Tiot-vélo dont la grande expérience lui dictait de bien stipuler dans ses programmes que « le kilométrage est approximatif », que pour toute science il y a une marge d’erreur.   Cette prudence ne lui avait pourtant pas évité les vicissitudes que j’ai plusieurs fois éprouvées comme GO.   En effet d’aucuns,  même parmi les plus aguerris,  s’étonnaient bruyamment des nombreuses difficultés que le meneur,  si on les entendait parler,  avait gardées sous le sceau du silence.   Arrivés à l’auberge,  ces camarades épiloguaient chaleureusement sur la notion de plat et de faux plat ou la mesure exacte de la circonférence de tel ou tel pneumatique.

À dix-huit heures sonnantes, nous étions au rendez-vous de Pyramus -  moi surpris de lire son pseudo dans le marbre ! - devant le trois où « à la fin de septembre 1816, les habitants de la Cour Saint Pierre, petite place où est située à Genève la maison de de Candolle, voient défiler sous leurs yeux quarante petits chars de roulage chargés de bagage.  Ce jour-là, de Candolle était fixé à Genève, car ce bagage c’était son herbier, et l’herbier installé, de Candolle l’était aussi. » **

« Ici ont vécu et travaillé pendant un siècle les botanistes genevois Augustin Pyramus de Candolle (1778 – 1841),  Alphonse de Candolle (1806 – 1893), Casimir de Candolle (1836 – 1918), Augustin de Candolle (1868 – 1920)» pouvait-on lire.   Après G. Pyramus, le Bromptonogre de Genève, A. Pyramus, le célèbre botaniste.

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(c) Photo : Abeillaud (DSC07195_c_600)

Dans une librairie à Genève, le lendemain je dénichais une biographie publiée en 1851 ;  «La vie et les travaux de A. Pyramus..." (« une haute intelligence et un excellent cœur » s’exclamait l’auteur) et j’y découvrais,  parmi tant d’autres choses,  que l’aïeul de notre Pyramus avait herborisé dans ma région natale :  « Un samedi il arrive à Verviers, parcourt avec M. Lejeune, les bords de la Vesdre, entre Verviers et Limbourg.  Le dimanche il est à Spa, herborisant dans les fagnes des Ardennes… »

Pyramus était né l’année où disparaissait le père de la taxonomie binominale, le suédois Linné.  On l’avait nommé « Le jeune homme à l’arrosoir », « à cause de l’habitude qu’il avait contractée de s’asseoir des journées entières sur un arrosoir pour étudier des plantes et prendre des notes au Jardin des plantes à Paris », c’était dans les années 1798.   Il était un des scientifiques les plus éminents de son époque.   Il avait fréquenté Cuvier (premier paléontologue), de Lamarck, seul prédécesseur de Darwin (il publiait en 1809 sa théorie de l’évolution), Gay-Lussac (théorie sur les gaz, souvenez-vous de la relation entre volume et pression), mais aussi Laplace, Humboldt, Biot, Malus, Poisson…  des pionniers de la pensée scientifique moderne.   Créant de véritables écoles à Montpellier et à Genève,  il avait suscité, comme peu l’ont fait, un véritable engouement pour les sciences, la botanique en particulier, non seulement auprès de ses élèves mais aussi dans le grand public : il était notamment un des fondateurs du jardin botanique (1817) et du musée d’histoire naturelle de Genève.  Si l’herbier du grand Linné comptait 8000 espèces,  celui d’A.Pyramus de Candolle en rassemblait plus de 75 000  représentées par 135 000 échantillons en 1835. C’est dire le travail énorme d’herborisation et de description qu’il avait mené une vie durant avec d’innombrables confrères qui lui avaient parfois transmis en héritage leur herbier.

Auteur de « Théorie élémentaire de la Botanique » ; de « Flore française » ; de 2 volumes de « Systema regni vegetabilis » (projet de monographie qui devait décrire tout le règne végétal !) ; du « Prodromus (abrégé du Systema) d’« Organographie végétale » et de « Physiologie végétale »,  il a cherché de manière incessante l’ordre dans la diversité de la vie, quoique baigné dans les conceptions de l’époque :  point d’évolution mais des créatures permanentes…  Il s’agissait plutôt de classifier les espèces « afin de révéler les degrés de l’échelle le long de laquelle Dieu avait disposé la vie.»*    En effet le Beagle n’avait pas encore pris le large (1831),  « De l’origine des espèces au moyen de la sélection naturelle » n’était pas encore couché sur le papier par Darwin (1859) et Mendel n’avait pas encore publié ses écrits sur l’hérédité (1865).  

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(c) Photo : Abeillaud (DSC07210_c_900) avec son aimable autorisation. - Guillaume, mon numéro 17

Une petite Renault arrivait peu après 18 heures dans la Cour Saint-Pierre,  derrière le volant un nœud papillon et un grand gaillard.  Arrivé fraichement de Londres le jour même, faute d’avoir pu courir l’Ultra Challenge, il avait annulé en dernière minute sa participation, il venait de terminer le Smithfield Nocturne avec son B british green doté d'un cintre plat sur un tube P, ce qui plaçait sa selle sur la tige télescopique au moins 30 cm plus haute que son guidon.  Cela ne déplairait pas à Dominique1020, d'autant qu'un plateau ovale de 54 dents couplé au BWR lui offrait des développements dignes des forçats de la route.

Dans la demeure historique familiale, tout à tour, blondes, blanches et ambrées, dont le frigidaire était plein à craquer, étaient décapsulées par les bons soins de notre ami suisse.  Il nous racontait que le voyage de la Malteni jusqu’aux bords du Léman devait un peu au Brompton.  Au retour du premier championnat Bénélux, l'an passé, mon numéro 4 l’avait emmené à la place Flagey à Ixelles,  goûter à ce breuvage biologique sans gluten et sans doute,  je subodore, aux joies du pignon fixe.   La passion soudaine pour cette mousse l’avait poussé à s’emparer de dizaines d’hectolitre - la moitié de la production annuelle ! -  en vue d’abreuver les habitants du Léman.  Cette entreprise d’évangélisation avait été un parcours du combattant pour faire voyager ces milliers de bouteilles au-delà des Alpes.  Trouvait-il un stimulant dans un nom qui,  à une lettre près,  désigne une équipe dont la renommée est indissociable de celle de l’Ogre de Tervueren ?  On pouvait le penser en écoutant le récit de sa chevauchée fantastique.  Il avait véritablement avalé sur son british green le Cyclotour du Léman : 180 km officiellement chronométré en 5h53, quinze jours plus tôt dans des conditions presque dantesques, le froid avait été piquant et il avait ramassé la grêle... le dernier dimanche de mai.

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(c) Photo : Abeillaud (DSC07251_c_900)
Le lendemain,  j’allais au cimetière municipal de Cologny où repose Nicolas Bouvier («tournez à gauche après le gendarme couché » m’avait dit un jardinier) et m’arrêtais aussi devant le Vieux-toit (je n’ai pas osé frapper à la porte du nouveau propriétaire de la Chambre rouge).   La tombe de Bouvier est extrêmement simple et résume sa philosophie.  Thierry (Krypton) me rappelait que dans la culture japonaise le bambou symbolise l’entrée dans le monde et que les quelques pierres formées en un tas la disparition.

J’ai relu Bouvier qui écrivait au sujet des Suisses et de la botanique dans « une orchidée qu’on appela vanille » :  « Les Suisses romands, qui ne sont pas très bavards et qui se méfient peut-être à raison du beau langage, deviennent intarissables dès qu’il s’agit d’une pivoine ligneuse ou d’une agapanthe. Je n’ai découvert cette passion et cette richesse que sur le tard,  parce que,  pendant très longtemps,  j’ai beaucoup mieux connu l’histoire de Téhéran ou de Kyoto que celle de ma propre ville.  En écrivant l’histoire d’une famille de photographes genevois,  les Boissonnas, j’ai constaté que les souvenirs de Fred Boissonnas,  le grand héros de cette dynastie,  étaient absolument bourrés de botanique.   Par exemple,  on donnait une grande fête,  colossale – à cette époque il était très riche – pour les cinquante ans d’une azalée.   J’ai trouvé cela extrêmement touchant. »

Pyramus,  qui n'est pas un taiseux,  avait bien caressé l’idée de devenir botaniste, mais à l’âge de douze ans, apprenant que presque toutes les espèces avaient été découvertes, l’avait abandonnée aussitôt.   Il terminait son stage d’avocat, dans le droit commercial, ce qui est une aide précieuse pour l’importation de denrées rares.  Charles,  le frère de Pyramus, qui communiquait oralement avec nous bien que la langue qu'il pratique naturellement soit faite de signes, nous recommandait la visite du jardin botanique.   Il me faudrait revenir.

Mes horizons imaginaires de Genève,  en plus d’un écrivain voyageur, photographe et iconographe,  s’étaient enrichis d’une histoire de botaniste.   Je crois qu'un des buts ultimes de ces balades est de rallier à nous les bromptonistes habitant les régions que nous visitons, et davantage encore, de créer des liens durables.   Pyramus, je peux vous le dire maintenant, c’est mon Bromptonounours de la Suisse romande.


(*) Campbell, Biologie,1995
(**)de La Rive (A.), "A.P de Candolle, sa vie et ses travaux, Ed. J. Cherbuliez, Paris, 1851, p.163


Dernière édition par Abeillaud le Mar 12 Mar 2024, 09:06, édité 62 fois
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MessageSujet: Intermède : avec Gérard sur la neige lilloise   Itinéraire d'un bromptoniste : mes numéros en chair et en os [récits] - Page 2 EmptySam 29 Juin 2013, 06:59

Intermède I : avec Gérard sur la neige lilloise

Une fois n'est pas coutume, je republie à l'identique le billet paru dans le sujet la balade lilloise du 5 février".  Gérard que nous avons revu lors de la balade au Pays minier roulait toujours sur des grandes roues, il m'a confié qu'il envisageait les petites roues qui étaient bien pratiques pour partir en train vers des régions où il souhaitait randonner.  Voyez-vous, nous ne sortons pas en B  vêtus de T-shirt uniquement par un pur ciel bleu .  Cette balade sur la neige est toujours dans nos mémoires comme j'ai pu m'en rendre compte à diverses reprises.  Tiot-vélo, bloqué chez lui par une automobile qui refusait d'emprunter la glace, nous avait manqué, non sans avoir confié à Gérard la conduite de la tribu. Cette lettre est adressée à Keith, un des mes prochains numéros...



Cher Keith,

Vendredi passé, les premiers flocons de cet hiver tombaient enfin sur notre région. Chaque année j'anticipe les premières gelées et quand tous les paramètres météorologiques sont au beau fixe, je désespère de voir la sulfateuse du service épandage abîmer la belle couche brillante de nos chaussées. Ce week-end, un peu de neige tassée, quelques degrés sous zéro, je me console avec les miettes d'un hiver trop chaud. La belle époque 1985-1986 avec ses moins 20-25 °C, où le bus de la société des transports en commun me conduisait malgré tout à l'école du village entre les congères de 2 mètres rehaussées par le chasse-neige, c'est bien loin tout cela...

Je craignais seulement un peu le verglas pour mon équipée et que cette sortie se résume à une visite des boutiques de luxe du centre ville. On se serait consolé chez Meert, puis chez Morel & Fils en échafaudant les projets "printemps-été" 2012. Heureusement ce fut bien plus.

Au-dessus de moins 10°C, habillé de façon conventionnelle mais néanmoins en respectant quelques règles simples à appliquer, la déperdition de chaleur produite par le travail de nos organismes lors d'un petit exercice est suffisante pour ne pas ressentir désagréablement le froid. J'ai même dû descendre la tirette de mon coupe-vent pour me rafraîchir. J'étais donc serein lorsque je t'invitais à nous rejoindre ce dimanche, d'autant que la matinée était annoncée comme ensoleillée avec quelques couvertures nuageuses et un faible risque de précipitation l'après-midi. L'atmosphère resta assez sèche, le verglas épars (il n'avait pas plu avant le gel, ni refondu) mais presque toujours recouvert par une fine couche de neige tassée permettait l'adhérence indispensable de nos roues. Quel plaisir de rouler sur la neige dans ces conditions!

Un paysage exclusivement urbain entre Lille et Tourcoing, où la blancheur contrastait parfois avec une noirceur terrible.

Des bromptonistes enthousiastes, que Gérard a bien eu du mal à tempérer, prêts à en découdre avec l'hiver lillois. Les premiers tours de roue dans la neige de Bromptonette aux commandes d'un drôle d'engin qui faisait un bruit de char sur le macadam. Une tablée, où se mêlaient les discussions autour du potcheveche et d'un certain week-end parisien. Ronny Coutteure nous jetait un oeil malicieux (son portait dédicacé trônait dans la grande salle du P'tit Quinquin, l'acteur avait fréquenté comme élève le conservatoire de la localité) et la flèche ensoleillée de la place de la République nous rappelait, chiffres à l'appui, pour toute bonne chose il y a toujours une faim, qu'une fois les crêpes glacées et flambées au Grand Marnier enfournées, il fallait bien décoller.

Un jour sans doute, sur cette piste de 800 km de glace entourée de montagnes, au paradis sibérien, je repenserai avec émotion à notre ballade lilloise et je m'y sentirai moins seul.

Avec toute mon amitié,

Olivier

__________________
Rien d'indispensable mais tu m'écrivais: "la seule chose que mon Brompton, avec ses chouettes petites roues et donc sa chaîne assez basse, n’aime pas, ce sont les centimètres de neige".
Il n'y avait que deux ou trois centimètres d'épaisseur, les pédales passaient bien au dessus de la couche neigeuse et aussi étonnant que cela puisse paraître, il y avait autant de neige sur la roue arrière du grand vélo de Gérard, notre guide. J'observe que les pneus ramassent facilement la neige qui est dispersée ensuite sur la mécanique par les haubans, le garde-boue et l'étrier de frein. J'ai aussi tendance à croire que certains pneus neige et glace pour vélo ont été conçus pour éviter cet effet boule de neige, du moins ils ne le font pas. Rêvons d'un pneu 16 pouces cloutés pour nos B lors des sorties hivernales sur les belles patinoires. Un Marathon Winter existe déjà en 20 pouces pour les possesseurs de Dahon et autres machines infernales. Alors pourquoi pas pour nous?


Dernière édition par Abeillaud le Lun 03 Juil 2017, 17:31, édité 7 fois
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MessageSujet: Mes numéros en chair et en os   Itinéraire d'un bromptoniste : mes numéros en chair et en os [récits] - Page 2 EmptyMar 23 Juil 2013, 05:41

Intermède II : Trois ''bromptonauten'' colonais sur le chemin impérial : Gero, Elmer et TomK

Sur le forum des "bromptonauten",  je soumets aussi les énigmes de l'énigmatique Bromptonauten  pas piquées des hannetons et lance des invitations : ainsi nous avons rencontré mon numéro 16 lors de la première balade de l'Arbre de mai qui reliait Aachen à Luxembourg par les plateaux volcaniques de l'Eifel,  la Moselle et la Petite Suisse en quatre belles étapes.

Trois "bromptonauten" ont répondu présent pour le "Kaiserliche Radweg", qui nous mènera de Heimbach, petit village touristique au bord du barrage de la Rur, à Aachen, la ville où résidait Carolus Magnus et où on couronnait des empereurs.  Trois "bromptonauten" et seulement une bromptoniste encore sans pseudo :  les assidus du Brompton Forum ont manqué le rendez-vous.  La grande réunion souhaitée entre les bromptonistes et les bromptonauten est partie remise. Aachen est pourtant un point de rencontre ferroviaire idéal et le temps est superbe depuis une quinzaine,  même aujourd'hui,  21 juillet, sans la menace de la drache nationale. Leur préférence était-elle royale plutôt qu'impériale ? Tout de même,  il ne faut pas perdre une occasion de recrutement pour le vénérable grand maître Tiot-vélo et les autres GO des petites et grandes balades de notre forum,  surtout que Gero, Elmer et Tomk font partie des membres les plus actifs du seul forum germanophone des utilisateurs de B.

Nous sommes à quelques kilomètres de la frontière belge, dans le Parc régional de l'Eifel.  Une grande partie de la balade se fera dans le sous-bois, nous profiterons d'un peu de fraicheur.   Gero qui a vécu trois années à Paris s'exprime avec aisance en français,  nous bavardons dans le train en direction du lac de la Rur, où Marie-Agnès du Douaisis nous attend avec son raw lacquer pimpant neuf.

Je raconte quelques balades à Gero ; nous sommes habituellement entre huit et vingt lors de nos rendez-vous.  Si pour le Brompton Forum, c'est un petit succès,  pour mes amis "bromptonauten" c'est une belle occasion :  Gero, Ivo et Thomas  sont colonais et profitent de cette Balade impériale pour se retrouver.  

Il faut dire que l'activité de leur forum n'est pas si intense.  De temps en temps, un "Origami-Tour" est proposé : c'est une petite balade en ville qui rassemble les utilisateurs locaux.  Ils ne sont guère plus d'une poignée à ces rares occasions, d'ailleurs entre bromptonauten des différents Länder, on ne se rencontre pas souvent dans la vraie vie.   À côté de cela notre Tour du Léman prévu huit mois à l'avance par Tiot-vélo avec un battage médiatique qui attira quelques Suisses romands à l'Horloge fleurie ; la balade d'une semaine de Freiburg am Brisgau à Heidelberg en passant à Tübingen pour rendre visite à Wilfried Schmidt ; le week-end à Madrid organisé par Minimic pour manger des tapas et faire l'Anneau vert avec les bromptonianos du Foro Brompton,  c'est une autre dimension.  Je m'enquiers auprès de Gero de leurs envies de balades et de rencontres,  de l'identité des "maîtres" du B chez les bromptonauten.  Le week-end à Paris, une balade en Somme,  les "trois frontières",  oui Nancy aussi,  et le BWC, le BBNLC, la Toscane ? Ah superbe me dit Gero...  je leur assure qu'ils trouveront leur bonheur dans notre calendrier des balades.  On prépare déjà 2014 et 2015.

Arrivée tardive à Monschau, la perle de l'Eifel blottie dans les premiers méandres de la Rur, on sort du bois.  On apprécie le double Apfelschorle, on fait la photo devant les colombages.  On file ensuite sur une pente douce pendant 40 kilomètres à travers les Hautes Fagnes vers la Fontaine d'Élise au centre d'Aachen.  Raeren, Roetgen...  Gero se dresse sur son cadre pendant une bonne dizaine de minutes,  zigzague avec Elmer.   Je filme.  Le Radweg de la Vennbahn sera le grand plaisir en roue libre de cette année bromptocyclotouristique.

21 juillet 2013 : un chemin impérial en Allemagne et une journée royale en Belgique !


Dernière édition par Abeillaud le Mar 04 Juil 2017, 15:08, édité 23 fois
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MessageSujet: Brompton sympa   Itinéraire d'un bromptoniste : mes numéros en chair et en os [récits] - Page 2 EmptyMar 23 Juil 2013, 05:41

Sur le forum des "bromptonauten",  je soumets aussi les énigmes de l'énigmatique Bromptonauten  pas piquées des hannetons et lance des invitations : ainsi nous avons rencontré mon numéro 16 lors de la première balade de l'Arbre de mai qui reliait Aachen à Luxembourg par les plateaux volcaniques de l'Eifel,  la Moselle et la Petite Suisse en quatre belles étapes.

Trois "bromptonauten" ont répondu présent pour le "Kaiserliche Radweg", qui nous mènera de Heimbach, petit village touristique au bord du barrage de la Rur, à Aachen, la ville où résidait Carolus Magnus et où on couronnait des empereurs.  Trois "bromptonauten" et seulement une bromptoniste encore sans pseudo :  les assidus du Brompton Forum ont manqué le rendez-vous.  La grande réunion souhaitée entre les bromptonistes et les bromptonauten est partie remise. Aachen est pourtant un point de rencontre ferroviaire idéal et le temps est superbe depuis une quinzaine,  même aujourd'hui,  21 juillet, sans la menace de la drache nationale. Leur préférence était-elle royale plutôt qu'impériale ? Tout de même,  il ne faut pas perdre une occasion de recrutement pour le vénérable grand maître Tiot-vélo et les autres GO des petites et grandes balades de notre forum,  surtout que Gero, Elmer et Tomk font partie des membres les plus actifs du seul forum germanophone des utilisateurs de B.

Nous sommes à quelques kilomètres de la frontière belge, dans le Parc régional de l'Eifel.  Une grande partie de la balade se fera dans le sous-bois, nous profiterons d'un peu de fraicheur.   Gero qui a vécu trois années à Paris s'exprime avec aisance en français,  nous bavardons dans le train en direction du lac de la Rur, où Marie-Agnès du Douaisis nous attend avec son raw lacquer pimpant neuf.

Je raconte quelques balades à Gero ; nous sommes habituellement entre huit et vingt lors de nos rendez-vous.  Si pour le Brompton Forum, c'est un petit succès,  pour mes amis "bromptonauten" c'est une belle occasion :  Gero, Ivo et Thomas  sont colonais et profitent de cette Balade impériale pour se retrouver.  

Il faut dire que l'activité de leur forum n'est pas si intense.  De temps en temps, un "Origami-Tour" est proposé : c'est une petite balade en ville qui rassemble les utilisateurs locaux.  Ils ne sont guère plus d'une poignée à ces rares occasions, d'ailleurs entre bromptonauten des différents Länder, on ne se rencontre pas dans la vraie vie.   À côté de cela notre Tour du Léman prévu huit mois à l'avance par Tiot-vélo avec un battage médiatique qui attira quelques Suisses romands à l'Horloge fleurie ; la balade d'une semaine de Freiburg am Brisgau à Heidelberg en passant à Tübingen pour rendre visite à Wilfried Schmidt ; le week-end à Madrid organisé par Minimic pour manger des tapas et faire l'Anneau vert avec les bromptonianos du Foro Brompton,  c'est une autre dimension.  Je m'enquiers auprès de Gero de leurs envies de balades et de rencontres,  de l'identité des "maîtres" du B chez les bromptonauten.  Le week-end à Paris, une balade en Somme,  les "trois frontières",  oui Nancy aussi,  et le BWC, le BBNLC, la Toscane ? Ah superbe me dit Gero...  je leur assure qu'ils trouveront leur bonheur dans notre calendrier des balades.  On prépare déjà 2014 et 2015.

Arrivée tardive à Monschau, la perle de l'Eifel blottie dans les premiers méandres de la Rur, on sort du bois.  On apprécie le double Apfelschorle, on fait la photo devant les colombages.  On file ensuite sur une pente douce pendant 40 kilomètres à travers les Hautes Fagnes vers la Fontaine d'Élise au centre d'Aachen.  Raeren, Roetgen...  Gero se dresse sur son cadre pendant une bonne dizaine de minutes,  zigzague avec Elmer.   Je filme.  Le Radweg de la Vennbahn sera le grand plaisir en roue libre de cette année bromptocyclotouristique.

21 juillet 2013 : un chemin impérial en Allemagne et une journée royale en Belgique !

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