vélotafeur ne peut rentrer son B au bureau

Une récente discussion sur le vol des Brompton dans la rue m'a fait me poser la question suivante :  Y a-t-il des vélotafeurs dont l'employeur a refusé de leur laisser rentrer le Brompton dans le bureau, atelier, etc... ?
Si oui, pourquoi ?
Dans ce cas, quels arguments avez-vous utilisé ?
Et quelle "solution finale" a été adoptée ?

Ça m'est arrivé sur mon ancien lieu de travail. Je passais pendant plusieurs mois soit par la porte arrière (pour accéder aux douches) soit par l'accueil devant la sécurité, sans aucun problème.

Un jour, j'ai croisé une responsable de la sécurité qui m'a interpellé en me disant que :
- je ne devais pas faire rouler le Brompton en mode plié car ça pouvait laisser des marques sur le sol
- que de toute façon, il faut mettre les vélos dans le parking à vélo de l'entreprise.

Pour les marques, j'ai répondu qu'à l'avenir je porterai mon Brompton à bout de bras, ce que j'ai fait, même sur la moquette qui a déjà pas mal de marques de café.

Concernant la question du parking à vélo, la discussion s'est prolongé et le ton a monté. Mon point de vue est qu'un vélo plié comme le Brompton, éventuellement avec housse, pouvait être considéré comme un bagage à main. J'ai appuyé en expliquant que je voyais régulièrement des gens avec des valises qui passaient l'accueil sans problème. Elle m'a répondu que même plié, un vélo reste un vélo, et que l'argument des valises ne tient pas car ce n'est pas le même poids qu'un vélo. J'ai répondu que beaucoup de valises font 11 ou 12kg, le poids est donc comparable. de plus, si le vélo est abîmé ou volé dans le parking, ce sera moi qui en assumerait le coût, pas eux, c'est donc moi qui décide comment assurer sa sécurité. Je le range dans un placard fermé à clé de mon bureau et personne ne le voit. Elle me répond que les voitures du parking coûtent bien plus cher que mon vélo, et que ferait-on si tout le monde faisait comme moi? Je répond que d'une part tout le monde ne fait pas comme moi (on est pas en Hollande...), et d'autre part, ça permettrait à l'entreprise d'économiser une surface conséquente en parking (c'est une grande entreprise), ce qui a de la valeur en région parisienne. Elle rétorque alors que c'est avant tout une question de principe.

Bref, la responsable a fini par me faire promettre de ne plus le faire rouler sur les easywheels dans les locaux, ce que j'ai immédiatement accepté. Elle m'explique aussi que de toute façon elle ne peut pas contrôler toutes les issues donc elle me laissera passer. Je l'ai remercié et je me suis éloigné, j'ai entendu derrière moi des éclats de sa voix : "Mais c'est incroyable, vous avez vu ça??", et les gens de la sécurité qui rigolaient "Ahahahaha!".

Donc finalement rien a changé à part la manière dont je le transporte dans les locaux.

Mon argumentaire et ma contestation de l'autorité ne plairont pas à tout le monde, mais repenser au prix du vélo m'a donné des ailes.

franb a écrit:

Mon argumentaire et ma contestation de l'autorité ne plairont pas à tout le monde, mais repenser au prix du vélo m'a donné des ailes.

Merci franb pour ce témoignage. Perso, je ne trouve pas cet argumentaire comme étant une contestation de l'autorité, juste des arguments rationnels.

La responsable de l'autorité, elle n'était pas rationnelle quand elle a fini par dire "c'est une question de principe".
Mais si les responsables, quels qu'ils soient, ne garantissent pas la sécurité des vélos et ne prennent pas en charge l'indemnisation en cas de vol, c'est une question de principe pour nous d'assurer cette sécurité à leur place, en achetant notamment des vélos pliants destinés à être rangés à l'intérieur.

Les locaux à vélos des entreprises sont souvent situés dans les parkings voitures, en sous-sol, et accessibles par tous les salariés de l'immeuble (de différentes entreprises) qui ont une clef pour récupérer leur vélo. A partir de là, comment garantir que quelqu'un ne va pas tenter de voler un vélo pliant (dont la valeur commence à être connue) ? Comment pouvoir travailler tranquille, quelques étages au-dessus ?

Si on ne dispose pas de local véritablement sécurisé, et pas de couverture par l'assurance de l'employeur, et que l'on a investi dans un vélo pliant fait pour ça, il me semble normal d'insister pour le rentrer à l'intérieur (en le portant dans sa housse).

Il faut devenir prof. J'apporte mon velo en classe avec moi. Il passe la journee a cote de mon devant la classe. Les etudiants trouvent ca cool.

Photo de mon Brompton en classe