Ma nouvelle caisse

en tout cas l homme n'est en pas haut car le poids de son plus petit cerveau le fait monter...
non en fait, il a atteint un stade d'évolution supérieur par rapport à la femme qui lui permet de s'élever au dessus du commun des mortelles

Tout spécialement pour Stanislas
http://plus7.arte.tv/fr/1697660,CmC=2971788.html
byke88

byke88 a écrit:

Tout spécialement pour Stanislas
http://plus7.arte.tv/fr/1697660,CmC=2971788.html
byke88

Pour des raisons relatives à la protection des enfants et des adolescents, ce programme ne sera disponible tous les jours sur ARTE +7 qu’entre 23:00 heures et 05:00 heures du matin

mais byke88 enfin, on est un forum tout public, que nous colles tu la ^^

Stanislas a écrit:

en tout cas l homme n'est en pas haut car le poids de son plus petit cerveau le fait monter...
non en fait, il a atteint un stade d'évolution supérieur par rapport à la femme qui lui permet de s'élever au dessus du commun des mortelles

Serait-ce une Stanislade ?

En tout cas ça à l'air de bouillonner dur dans le bocal !

VéloVolant a écrit:

bicycrêpe a écrit:

S'IL TE PLAIT LA SUIIIIIIITE VIIIIIIITE !!!!!

La suite le... 13 décembre!

c'est demain ! c'est demain ! c'est demain !

Pour les amateurs éventuels il y a une recrudescence de vente de grands bis en ce moment ...


Une curiosité SPECIAL VELOVOLANT:

- Un grand-bi home trainer




De belles machines :

- Letzau & Scharbau 1885, super état mais authentique ?


- Smallwood 1885



Des machines moins séduisantes :

- Marque inconnue, vers 1900 ?


- Marque et année inconnue, vers 1900 ?



Il y en pour tous les goûts et toutes les bourses* !
* remarque pour Velovolant : je parle d'argent bien sûr ...

Une photo que Dominique m'a envoyée et qui je pense aurait sa place ici

De Mes images

"Lorsque roule le Grand-Bi, les deux roues ne tournent pas à la même vitesse, à cause de leur différence de diamètre. Cette inégalité fonde aussi la société du Village, où l'apparente démocratie cache la domination d'une classe dirigeante. La petite roue est celle du pouvoir qui utilise la science nouvelle, et la grande celle de la masse des villageois qui se laisse pousser aveuglément et sans initiative(...)" (Ducher P., Philibert J-M., 'Le prisonnier, une énigme télévisuelle', Yris éd., 2003, p.187)

bicycrêpe a écrit:

VéloVolant a écrit:

La suite le... 13 décembre!        

c'est demain !   c'est demain !   c'est demain !

Epilogue: "La cave se rebiffe!"

Kyjov, Celoznice, la police secrète à vélo, n’étaient plus que pâles souvenirs. Par pudeur et respect, j’avais pris très peu de photos, et puis je voulais faire partie de l’histoire, pas en être le touriste.

L’exaltation bromptonienne était toujours au rendez vous, le bruit du vent dans mes oreilles gelées à l’aube de journées improbables, le coeur qui cogne le soir quand la cadence des coups de pédale peut faire la différence entre le train qui me ramène à la maison à 20h00 et celui qui me ramène plus tard et plus déconfit...

Ma vie de navetteur devenait néanmoins un absurde ping pong entre Agen, où je dors, vole, rêve, travaille le mardi après midi dans un premier bureau, et Bordeaux ou je travaille à présent dans deux boîtes différentes et où je pédale du second bureau au troisième, de RDV en RDV. Une vie de clown triste obsessionnel, des centaines de voyages pendulaires, des milliers de kilomètres en train et à vélo, des kilos de billets de train…



Ma petite usine maison était en passe de livrer sa troisième unité depuis le mois d’août à un client ravi, un beau fixie à nul autre pareil, mais les perspectives étaient sombres, face à la concurrence de produits italiens, pas si mal faits, à moitié du prix des miens.

La caisse de Goody Guy était bien arrivée, et cela me donnait à rêver, mais c’est lui qui chevauchait, quelque part, là bas, au bord de la Seine, une histoire qu’il avait la générosité de partager, mais son histoire.

Alors je m’étais replongé dans d’autres histoires, des milliers de pages froissées dans des centaines de trains sales : « Traffic », de Tom Vanderbilt « Cyclistes aux Pyrénées », de Henri Taverner, « Vive la Bicyclette », du visionnaire Docteur Ruffier, "Around the World on a Bicycle", de Thomas Stevens, « Bicycle Citizens », de Robin M. Leblanc, , « La Bicyclette » des Cahiers de Médiologie, « Voyage à la lisière de l’utopie », de Stéphane Rousson...

Mais je finissais toujours par revenir aux puissantes émotions de livres à connotation historique, qui m’offraient le sentiment envoûtant d’une connexion indéfectible entre mes petits tours de roues et la formidable cohorte de mes semblables pédaleurs, joyeux funambules, absurdes essouflés, les humanopropulsés, les attentifs au monde, les techno-libres, frères et sœurs cyclistes.

Dans ces « en-cyclo-pédies » je trouvais la rassurante preuve que la bicyclette reste une des plus belles évolutions de l’humanité, le seul moyen de mobilité personnelle qui ne repose pas sur l’exploitation des matières premières, des hommes ou des animaux. « Collecting and Restoring Antique Bicycles », de G.Donald Adams, « Bicycle, the History » , de David V. Herlihy, “Mit dem Rad durch zwei Jahrhunderte”, de Rauck, Volke et Paturi, “Histoire du Vélocipède de Drais à Michaux” de Keizo Kobayashi, “Le Vélocipède, objet de modernité”, par le Musée d’Art et d’Industrie de Saint Etienne… autant d’émerveillements.

Alors j’étais mûr, mûr pour un épilogue inattendu…

Tandis que nous partagions une mousse auprès de nos deux vélos, un ami cycliste, que j’abrutissais sans vergogne de considérations mal dégrossies sur la signification psychosociale de l’émergence des formes non abouties la bicyclette dans la seconde moitié du XIXème siècle, à la façon de l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours, me déclara tout à trac qu’un ami de ses amis avait vu un autre ami qui lui avait dit qu’il y avait un « grand bi » quelque part au musée d’Agen.

J’ai, hum, une histoire avec ce Musée depuis qu’il y a quelques années j’avais eu l’outrecuidance d’y accrocher ni vu ni connu un infâme tableau grand format de ma confection avec cartel ad hoc, qui était resté plusieurs semaines avant de déclencher un petit séisme en interne… Mais je n’y avais jamais vu de grand bi.

La machine à rêves se remettait en marche : à l’instar de Josef Mezicek avec le grand bi du musée de Kyjov, j’allais moi aussi pouvoir débuter une belle histoire avec le grand-bi du musée d’Agen…

Croisant un peu plus tard la conservatrice au détour d’une rue, je m’enquis du fameux grand-bi. C’est comme ça à Agen : on peut encore se croiser dans la rue. Elle me confirma l’existence d’un « bicloune », sans autre précision dans une des réserves externes du musée, à savoir la cave des archives départementales. S’ensuivit une correspondance au cours de laquelle elle m’adressa une photo de l’objet…

Après quelques secondes de déception (pas le moins du monde un grand bi), je rentrai de l’école, pris mon goûter sur la table de la cuisine, et commençai à faire mes devoirs…

Cher Docteur Ritchie, nous trouvons sans contexte devant un vélocipède tardif (cf: http://www3.imperial.ac.uk/controlandpower/research/motorcycles/history/thevelocipede )
qu'on peut dater de 1869.
Le patient est en stade terminal : Il s'agit d'une évolution ultime du vélocipède de Pierre Michaux, produit "industriellement" à compter de 1855, dont son associé Pierre Lallement (photo en PJ sur l'engin) lui contesta la paternité. Pierre Lallement déposa un brevet au Etats-Unis qui fut racheté et servit de point de départ à la première production industrielle massive d'un moyen de locomotion personnel, sous la forme du "grand bi", auquel il ouvrait la voie. Il correspond à un moment où Michaux était devenu simple employé dans l’usine des frères Olivier, tout premiers industriels du cycle. La Compagnie Parisienne des Vélocipèdes, 27 rue Jean Goujon à Paris, employait... 300 personnes (les chiffres varient très largement selon les sources).

C'est avec des modèles similaires que les frères Olivier ont réalisé la première randonnée cyclotouristique entre Paris et Avignon (ils étaient à la fois ingénieurs, financiers, et sportifs… et l’un d’eux finit roi en Afrique !)  http://centralehistoire.centraliens.net/stories/rev591-1.pdf  

C’est également un modèle similaire (conservé au museo napoleonico) de Rome que posséda le fils de Napoléon III, Napoléon Eugène, Prince impérial, (surnommé par les gazettes « le prince vélocipède).

Cette machine est un émouvant témoin :
• De l'histoire des transports: naissance du transport individuel de masse produit industriellement / passage progressif du vélocipède tout bois au vélocipède bois + fonte pour finir avec du fer et de l'acier, des techniques de la charronnerie à celles de la mécanique moderne ;
• De l'histoire industrielle du monde occidental (importance des brevets, que brevète t'on, justice commerciale, joint ventures, nouveau monde contre vieille Europe)
• De  l'histoire des loisirs de masse: le "vélocipède craze" des années 1860 était un véritable phénomène de société: premier loisir semi-utilitaire de masse high tech.
Le vélocipède a disparu quasiment d’un coup avec la guerre de 1870… et le grand bi voyait le jour vers 1872… Il existe une extraordinaire littérature et iconographie au sujet du Vélocipède (et même des opéras et des pièces de théâtre !).

Je me mis en demeure d’expliquer tout cela en détail à ma nouvelle victime, la conservatrice du musée… qui me proposa gentiment de procéder à l’exhumation de la machine le samedi 12 décembre 2009 à 10h00. Et c’est alors que…  

VéloVolant a écrit:

Et c’est alors que…

c'est alors que quoi


vivement la suite...

Abeillaud a écrit:

"Lorsque roule le Grand-Bi, les deux roues ne tournent pas à la même vitesse, à cause de leur différence de diamètre. Cette inégalité fonde aussi la société du Village, où l'apparente démocratie cache la domination d'une classe dirigeante. La petite roue est celle du pouvoir qui utilise la science nouvelle, et la grande celle de la masse des villageois qui se laisse pousser aveuglément et sans initiative(...)" (Ducher P., Philibert J-M., 'Le prisonnier, une énigme télévisuelle', Yris éd., 2003, p.187)

C'est ce que l'on appelle en linguistique une "métaphore niquée" ("analogie clette" pour les puristes)... Chers P. Ducher et J-M Philibert, c'est la grande roue qui fait avancer le grand bi.

VéloVolant a écrit:

Et c’est alors que…

J'ai un peu perdu le fil dans ton récit grand biesque, la suite, que j'espère prochaine, m'éclairera peut-être ?

VéloVolant a écrit:

C'est ce que l'on appelle en linguistique une "métaphore niquée" ("analogie clette" pour les puristes)... Chers P. Ducher et J-M Philibert, c'est la grande roue qui fait avancer le grand bi.

J'aurais cru que c'était une Stanislade ...

Citation :

C'est ce que l'on appelle en linguistique une "métaphore niquée" ("analogie clette" pour les puristes)... Chers P. Ducher et J-M Philibert, c'est la grande roue qui fait avancer le grand bi.

Grand-bi: nom masculin singulier ancêtre de la bicyclette constituée d'une grande roue arrière et d'une très petite roue avant.
( http://dictionnaire.reverso.net/francais-definition/grand-bi )

Ouille.. Ouille:
https://www.dailymotion.com/video/x192nq_chute-en-grandbi-hiwheel_sport
Une explication physique?

Abeillaud a écrit:

Grand-bi: nom masculin singulier ancêtre de la bicyclette constituée d'une grande roue arrière et d'une très petite roue avant.
( http://dictionnaire.reverso.net/francais-definition/grand-bi )

Il est où le problème ?

Abeillaud a écrit:

Ouille.. Ouille:
https://www.dailymotion.com/video/x192nq_chute-en-grandbi-hiwheel_sport
Une explication physique?

La réponse est ici

GoodyGuy a écrit:

Cette gamelle d'antologie, trés connue, est le fait de Jack CASTOR une des figures légendaire du grand bi.

Outre la différence de vitesse avec les autres concurrents, tu as surement remarqué que c'est la machine qui a laché le pilote :
on voit clairement que la roue avant déjante.

C'est là que se situe l'intérêt de la technique qui consiste à mettre les genoux au-dessus du guidon ("legs over the bars") pour éviter d'être projeté la tête en avant !

Abeillaud a écrit:

Grand-bi: nom masculin singulier ancêtre de la bicyclette constituée d'une grande roue arrière et d'une très petite roue avant.
( http://dictionnaire.reverso.net/francais-definition/grand-bi )

Le "Star" avait pour particularité la position avant de la petite roue pour des questions de sécurité. Il y en a plusieurs modèles chez Mezicek, qui les restaure. Un célèbre cycliste descendit à l'aube les escaliers du Capitole à Washington avec un Star avant de se faire arrêter par la police.
On peut situer là le début d'une certaine "street culture"

En revanche, c'est toujours la grande roue qui propulse l'engin...

GoodyGuy a écrit:

J'ai un peu perdu le fil dans ton récit grand biesque, la suite, que j'espère prochaine, m'éclairera peut-être ?

En fait, pas possible de voir ce fameux vélocipède samedi dernier pour une question d'alarme non déconnectée. Donc l'exhumation est remise à samedi prochain. Toutefois le dernier récit était réellement un épilogue, en guise de clin d'oeil, puisque la saga Mesicek a débuté par la découverte d'une machine au fond d'un musée. Je ne pense donc pas poursuivre le récit avec une saga du Vélocipède d'Agen, ce serait un peu tiré par les rayons (en bois). Je lui ferai juste rencontrer son petit fils lorsque "ma caisse" sera là.

Citation :

Un célèbre cycliste descendit à l'aube les escaliers du Capitole à Washington avec un Star avant de se faire arrêter par la police.
On peut situer là le début d'une certaine "street culture"

Intéressé par l'iconographie, j'aimerais beaucoup avoir des gravures ou photos originales de toutes ces merveilles, particulièrement dans ces moments poétiques . Merci bien de nous en faire profiter électroniquement. Et bravo pour votre récit qui me donne envie d'approfondir encore le sujet.

Goody Guy... tes ressources iconographiques sont aussi inépuisables que proprement époustouflantes (mais qu'il est laid ce stand jaune!)

GoodyGuy a écrit:

En roulant j'entends systématiquement les gens se poser la question "mais comment fait-on pour monter la-dessus ?" ...

AU fait, que pensez vous de cette théorie?

Avez-vous remarqué que beaucoup de vieilles personnes montent sur leur bicyclette dans une séquence dynamique, exemple, cycliste à gauche de la machine, pied gauche sur pédale gauche, patinage avec pied droit et enjambement de la selle dès que la prise de vitesse permet au vélo de se stabiliser. Au contraire, la plupart des plus jeunes démarrent d'une séquence statique: assis sur la selle à l'arrêt ou debout cadre entre les jambes, remontée d'une pédale, appui et démarrage.
Vu sur un blog américain:
Le grand bi correspondant aux années 1872-92, soit pour ma génération la jeunesse de certains de nos arrière grands parents, nos grands parents qui ont appris avec leurs parents ont transposé sur la bicyclette moderne la technique de monte du grand bi avec prise d'élan...

Je ne sais pas quelle est la validité de cette théorie, mais je trouve cette rémanence très poétique, ça colle bien avec mon approche

Goody Guy a écrit:

"gothique flamboyante"

de la bicyclette

VéloVolant a écrit:

Le grand bi correspondant aux années 1872-92, soit pour ma génération la jeunesse de certains de nos arrière grands parents, nos grands parents qui ont appris avec leurs parents ont transposé sur la bicyclette moderne la technique de monte du grand bi avec prise d'élan...

Je ne sais pas quelle est la validité de cette théorie, mais je trouve cette rémanence très poétique, ça colle bien avec mon approche

Goody Guy a écrit:

"gothique flamboyante"
de la bicyclette

Ah non moi j'ai parlé de "roman flamboyant"

Concernant ton observation sur la façon de se mettre en selle elle est tout à fait juste.
Dans les campagnes française cette technique se pratique encore assez couramment de nos jours.

Quant à ta théorie je doute : Le grand bi était surtout une machine de loisirs, un peu aristocratique.

Par contre je penserais davantage à des personnages beaucoup plus communs, grands utilisateurs de vélos et souvent pressés de terminer leur tournée ... les facteurs !

VéloVolant a écrit:

Vu sur un blog américain:
Le grand bi correspondant aux années 1872-92, soit pour ma génération la jeunesse de certains de nos arrière grands parents, nos grands parents qui ont appris avec leurs parents ont transposé sur la bicyclette moderne la technique de monte du grand bi avec prise d'élan...

Ne pensez vous pas que la technique de nos grands parents s'inspire plus du cheval que du grand bi ?

Connaissez vous cet engin bizarre ?





http://www.fubiz.net/2009/11/06/minimal-city-bike/

fox a écrit:

Connaissez vous cet engin bizarre ?

Et celui là ?

Blague à part ... Et si le concept du grand bi avait de l'avenir ?

Avec un multiplicateur de vitesse style Schlumpf par exemple ...



N'auriez-vous pas envie de ce bel objet pour ?

fox a écrit:

Ne pensez vous pas que la technique de nos grands parents s'inspire plus du cheval que du grand bi ?

Ben non, le cheval ne se monte pas en marche (sauf dans les westerns...)

GoodyGuy a écrit:

N'auriez-vous pas envie de ce bel objet pour ?

En fait c'est fascinant car même un design contemporain très étudié n'arrive pas à la magie esthétique d'un grand bi originel... En plus, clairement, un des intérêts du grand bi est le déplacement à hauteur de cheval...