Pensées diverses sur la longue distance en Brompton

Bonjour,

je profite de mon expérience actuelle pour partager avec vous quelques réflexions sur la "longue" distance en Brompton. Je mets longue car c'est subjectif. Dans mon cas, j'avais quelque fois parcouru des distances supérieures à 100 km et je voulais voir si je pouvais endurer la répétition de l'effort plusieurs jours de suite.
Je suis donc parti de Marseille jusqu'en Suisse .

Pour l'instant, après 3 jours, j'ai parcouru quasiment 400 km, via Sisteron, Grenoble et Chambéry et ai traversé le col de la Croix Haute (1179 m) qui sépare l'Isère de la Drôme.

Globalement je suis (encore) étonné du Brompton et de ses capacités à rouler. Je m'étonne aussi de voir que le corps réagit plutôt bien à la longue distance.

Par contre, il faut réfléchir à chaque détail pour continuer l'effort, même l'épaisseur de la chaussette importe pour limiter les frictions dans la chaussure!

Je me suis fait violence en apprenant à beaucoup plus mouliner et limiter la vitesse (j'ai un M6L) là où d'habitude j'avais tendance à plutôt pédaler un peu plus en force. Mais incompatible avec l'effort à maintenir longtemps.

Côté équipement, j'ai mon T-Bag pour les affaires et un petit drapeau que je préférais emporter pour être plus visible sur les nationales (malgré tout, quelle impression de vulnérabilité constante).

J'ai également tenté le guidon triathlon comme annoncé dans ce post : https://www.bromptonforum.net/t11027-guidon-triathlon-sur-brompton
Bilan mitigé, la position était finalement trop basse pour être maintenue longtemps. Par contre, ça change effectivement complètement la position et je me suis aperçu nettement de la différence en montant le col avec le vent de face, l'aérodynamisme n'est plus le même. Mais la précision de conduite n'est plus la même également, du coup, ça ne me semble utilisable qu'en montée ou montée légère. Dès qu'on prend de la vitesse, on perd trop le contrôle ou je manque encore de pratique. Je pense retenter en rehaussant la position du guidon triathlon à l'avenir.

Côté vitesse, le Brompton passe relativement partout, mais c'est vrai que je manquais parfois d'une vitesse encore plus basse dans les parties de journées chaudes ou après parcouru beaucoup de distance quand l'énergie était vraiment manquante dans les montées un peu prononcées. J'aurais préféré continuer à mouliner fort mais la première vitesse demandait un peu d'effort que je n'avais parfois plus. Ceci dit, c'est arrivé relativement peu souvent. Je comprends l'appétence du plateau montagne de certains qui pratiquent les cols.

Au niveau technique, pas un pépin, pas un bruit bizarre, ça tient bien.

Je continue vers la Suisse aujourd'hui mais le temps n'y est plus, il pleut et je vais prendre un peu le train.

Plutôt une expérience positive donc. Et un salut aux gros rouleurs de ce forum!

Salut

Bonne route sous les averses du moment, c'est toujours mieux que de rouler par 40 degrés.

d'apres la photo tu es en 50 ou 55 dents ce qui en montée est parfois limite avec le BWR,

Pour le guidon il doit y avoir moyen de faire en tous cas bonne route

Merci Sébastien pour le partage de ton expérience en itinérance longue distance.

Bonne route à toi chez nos amis suisses.

Bonne route à toi. Vu le peu de bagage, je suppose que tu dors en dur ? Randonnée Carte Bleue ?
Je suis de La ciotat et je randonne souvent mais en randonneuse SURLY LHT.

Une bien jolie rando en tout cas

Avec l'avantage du B : si la météo devient trop défavorable -> transport en commun, bus, autocar, train...

HWK1916 a écrit:

d'apres la photo tu es en 50 ou 55 dents ce qui en montée est parfois limite avec le BWR,

Oui, c'est un plateau classique, un 50 dents.

Et oui, je dors en dur, pas encore équipé pour les nuits en plein air, j'enchaine les petites chambres.

Et oui, le Brompton permet la flexibilité selon la météo. Vu la météo du jour, je suis en train de me sécher dans un train suisse sur une partie de l'itinéraire.

Bonne journée!

Toujours pas résolu la quadrature du cercle avec le Brompton concernant les bagages.
80 kms de route avec le mistral de face me fait dire que le T bag (et consorts) n'est pas la panacée pour le positionnement des bagages mais que , également, la remorque n'est pas non plus la solution optimale.
Il faudrait pouvoir repartir les bagages sur l'ensemble du vélo..
Bref je cherche encore.

Vu le mauvais temps sur les Alpes, c'est une sage décision de prendre le train !

La position sur le Brompton n'est pas aéro, même sur un S.

Je me suis toujours demandé si le sac avant freine vraiment beaucoup plus que le corps du cycliste ?

Sur un autre vélo, les sacoches latérale de porte bagage sont la solution.

Mais le porte bagage du B ne le permet pas.

Celui du Birdy le permet et Kinetics avait fait un proto de porte bagage haut pour sacoche repliable, mais je ne pense pas que cela ai abouti à une commercialisation.

Il y a des discussions sans réelles conclusions sur la question de l'aero/Brompton : https://yacf.co.uk/forum/index.php?topic=101302.0

Mais je suppose aussi que le corps offre une plus forte résistance au vent que le T-Bag à l'avant. Du moins, ma sensation sur mes quelques tests avec le guidon triathlon me fait aller dans cette direction.

Il devrait moins pleuvoir, je devrais pouvoir continuer (et clôturer) mon petit rue longue distance.

En ce qui concerne le chargement du Brompton, voici celui des vélos de ma petite-fille et du mien à la veille d'un voyage Strasbourg - "source" du Danube - véloroute du Danube jusqu'à Budapest en camping.

Les sacs sur les porte-bagages viennent de chez Nautisport. Nous faisions en moyenne 80 km par jour.
Le vent de face n'est pas plus gênant qu'avec un vélo chargé de manière classique avec des sacoches latérales. Je dirais même beaucoup moins, j'en ai fait l'expérience avec un cousin.
J'ai eu l'idée des sacs Nautisport par un message de ce forum. Je préciserai son adresse si je la retrouve.
Voilà :
https://www.bromptonforum.net/t7497-fixer-un-sac-a-dos-de-rando-sur-le-porte-bagage-arriere-d-un-brompton

La stabilité du sac arrière m'a posé problème. En plus des 3 courroies, j'ai percé deux petits trous dans le fond du sac à l'arrière pour faire passer une ficelle qui l'attache au porte-bagage. Avec renfort d'une planchette de bois percée aux endroits correspondants.

Pour les longues distance, il faut à mon avis

1 - une position confortable
2 - bien étudier les 3 points de contact (pédales, selle, poignées de guidon)
3 - choisir une solution pour les bagages
4 - avoir une gamme de vitesses convenable

Le Brompton a quelques inconvénients par rapport à un vélo conventionnel bien réglé.

1 - l'ajustement est limité au niveau hauteur/avance de guidon. Pour moi-même, avec un guidon M en titane en petit peu plus bas que le guidon M standard j'ai la chance de pouvoir trouver une position presque identique à celle de mon vélo utilitaire, mais un peu plus droit que sur mes vélos de cyclotourisme avec des guidons "course" compact. Donc un peu moins aérodynamique.

2 - j'utilise la même modèle de selle (Brooks B17) que sur mes vélos de cyclotourisme. Mais en version rails titane pour un peu de souplesse supplémentaire. Les pédales sont également similaires. Donc pas de problème de ces côtés.

Chez moi, c'est les mains qui souffrent en premier avec des longues distances, avec les pneus relativement fins et des petites roues sans suspension avant ça arrive plus vite sur un Brompton que sur un vélo de cyclotourisme. Au guidon, j'ai des poignées Ergon combinés avec des embouts courts en bout de guidon afin de pouvoir varier un peu la position des mains. Quand les Ergon seront usées, je compte essayer les poignées ESI Chunky recommandées par Jipe.

3 - pour des voyages en solo où je ne fais que du vélo, j'essaie de limiter les bagages afin de tout caser dans une grand sacoche avant Roltoptas. Quand il faut plus, j'ajoute un sac à dos de 48 litres, accroché avec deux tendeurs sur le porte bagages et stabilisé par une courroie de cale-pied qui passe entre les rails de la selle (Brooks) et un passant sur le haut du sac, sans problème de stabilité après bien plus de 1000 kms de pratique. Donc, bien que ce n'est pas possible de charger le Brompton autant qu'un bon vélo cyclo-camping, il y a bien assez de capacité pour faire un voyage en camping.

Désavantages du sac à dos à l'arrière :
- il faut un porte bagages
- le sac n'est pas suspendu.

Avantages :
- facilité de transport dans les gares, le sac à dos sur le dos, Brompton dans une main et sac avant dans l'autre.
- très utile pour des voyages mixtes vélo/randonnée à pied.
- ça me donne la possibilité de prendre la majorité des bagages pour des voyages avec mon épouse.

4 - une gamme de vitesses convenable, ce qui dépend de la personne et du terrain. Pour moi, le BWR 3 x 2 avec un plateau plus petit était presque suffisant, je ressentais le besoin d'avoir une gamme un peu plus large et des écarts moindres entres les vitesses dans la partie haute de la gamme. Il existe plusieurs possibilités pour élargir la gamme, les deux les plus économiques semblent être de passer de 2 à 3 pignons ou de rajouter un double plateau. La solution qui me plaît le mieux est le Rohloff, avec une gamme très large, des écarts de 14% environ entre chaque vitesse, une opération simple avec une seule commande, plus un entretien réduit par rapport aux autres solutions. Mais il faut soit prendre un triangle arrière spécifique, soit écarter le triangle existant à 135 mm, et le Rohloff coûte cher.

Ceci dit, j'ai parcouru environ 230 km en 24h sur un Brompton équipé d'un simple moyeu SRAM 3 vitesses.

Je suis d'accord avec l'ensemble des retours que vous avez faits.
C'est bien synthétisé.

J'ai aussi pratiqué le sac à dos sur porte bagage à l'arrière et c'est assez stable pour envisager des longs trajets en effet.

J'ai terminé le trajet hier avec les derniers km jusque Zürich avec un collègue lui aussi équipé en Brompton, mais 3 vitesses, et il a bien roulé, malgré quelques pentes ardues.

C'est aussi ma petite expérience confortable et sans problème entre Belgique et Nice en Brompton classique. Comme entre Belgique et Limoges avec un Brompton électrique chargé sur porte-bagage d'un sac Ortlieb (45 l) jusque Limoges. Je compte poursuivre dans un mois vers les Pyrénées avec une remorque Radical Design idéalement conçue, pour charger aussi les bagages de ma compagne... Et une batterie de réserve!

Salut Gégé,
Tu peux nous poster une photo avec ce sac Ortlieb et un lien ?
Merci.

Voici
https://fr.wikiloc.com/itineraires-voyage-a-velo/auxerre-vezelay-56628830/photo-37843252

En espérant qu'il s'ouvre pcq je patauge... J'ai perdu toutes mes photos avec mon GSM volé ou perdu peu après ! et pour le sac X-plorer paksack red 35 l (art 5029131-001 chez Bergzeit, 62,99 €) dont les bretelles sont fixées sur 25 cm d'un vieux mat de tente alu, coincé sous la selle B17.
Et pour le retour en train : le sac B à gauche, le vélo à droite et le sac Ortlieb (tente, matelas, etc..) sur le dos + transfert Austerlitz-Paris Nord en Brompton, +/- 30 min.

C'est bon. Merci.

Hello,

je fais suite à ce post de l'été dernier. Le virus a pris et je commence à envisager sérieusement une très longue distance à la prochaine belle saison en jouant sur les congés. Mais je voudrais pousser bien plus loin l'expérience et multiplier par 5 ou 6 la distance de l'expérience suisse. J'entrevois un mois de pédalage avec l'idée de rouler en Europe, sur des routes standard.

Du coup, je réfléchis à chaque pièce de mon équipement et me permets de vous exposer l'état de mes réflexions pour les confronter à vos retours de sages.

le vélo
Il est évident pour moi que ce sera le Brompton. Je m'y sens bien, je roule volontiers longtemps avec lui, et puis la facilité pour passer aux transports en commun est décisive.

1: Je reste sur le T-Bag et ses 31 litres de chargement utile. Sans matériel de camping, j'arrive à tout y stocker pour une semaine, plus de temps de voyage ne devrait pas faire de différence sur le matériel.
2: Le pédalier est standard, 50 dents. J'ai passé une partie des Alpes avec mais le trajet que j'envisage sera bien moins montagneux.
3: L'Edelux 2 est le meilleur allié des routes sombres.
4: La selle est une Brooks C17 Cambium. Je songe à une Ax Lightness Leaf, principalement pour les retours sur le fait qu'elle permettrait de se passer de cuissard. Sinon la C17 reste correcte, pas trop de douleur sur les longues distances.
5: Pas de porte bagage, ça m'oblige à voyager plus léger et c'est plus facile pour les transports.
6: J'hésite à reconduire l'expérience du guidon triathlon qui était trop bas, mais la possibilité de changer de position m'intéresse toujours autant, je vais probablement tenter de le rehausser avec une pièce dédiée.
7: Je vais passer en Continental à l'avant, mon expérience sur le B. électrique est positive, je reste en Marathon+ à l'arrière.
Côté pièces de rechange, je ne partirai pas loin des villes, donc pas besoin de se charger de trop de matériel de rechange en dehors des traditionnelles chambres à air et malette à outil.

Le bonhomme

A: Ah, les chaussures, c'était un échec l'été dernier sous la pluie, les chaussures ont pris l'eau malgré la surchaussure. Je vais chercher une paire de baskets étanche et respirante.
B: Le haut de pantalon est parfait pour la pluie. Peut être un pantalon de pluie en plus en cas de pluie sur plusieurs heures.
C: Ma veste anti-pluie n'est pas suffisante, j'envisage un modèle bien supérieur et résistant à la pluie longtemps, basé sur du Gore Tex.
D: L'Overade est bien complémentaire au Brompton, le casque pliant qu'on glisse facilement dans le bagage.
E: Lunettes de soleil, lunettes transparentes sinon, mais lunettes toujours.
F: Mitaines simples et gants légers complémentaires.
G: le cuissard standard passe bien mais si je peux m'en passer avec une selle haut de gamme, je ne dirais pas non.

Projet intéressant, on va suivre de près !

Beau projet !
Pour les chaussures, même avec des chaussures étanches, montantes et un pantalon de pluie qui les recouvre, s il pleut longtemps, l eau fini toujours par rentrer et la c est la galère pour le séchage.

Je contourne le problème en roulant en sandales SPD,  Shimano ou keen. J' ai utilisé avec les sandales des chaussettes étanches (sealskin) mais là aussi l eau réussissait à un moment donné à s infiltrer, par ruissellement sans doute.
Du coup ma solution actuelle est d utiliser une paire de chaussettes d épaisseur moyenne en mérinos, même mouillé ça reste assez chaud et confortable. Et par temps froid j utilisé une paire de chaussettes néoprène assez fine.
Plutôt que de chercher l étanchéité absolue (que je n ai jamais obtenue si la pluie s installé pour la journée, j ai choisi de me laisser mouiller, pieds nus par temps chaud, chaussette mérinos temps frais et chaussettes néoprène temps froid.
L avantage que je trouve à ce système, est que je ne lutte plus pour rester sec, j accepte d être mouillé mais confortable. Et lorsque la pluie cesse les sandales sèchent plus rapidement que des chaussures étanches.

Testé sur des voyages de 7 à 50 jours, en été depuis la Scandinavie jusqu'à l Espagne.

Merci beaucoup pour vos retours.

Mes premières évaluations me portaient à un kilométrage significativement supérieur, Tiot. J'en étais à 3500 km en gros. J'espère que je n'ai pas les yeux plus gros que le ventre. Et il est vrai que j'envisage quelque chose de plutôt introspectif, la tête dans le guidon pendant longtemps. Pas à grande vitesse, mais longtemps.  

Le cyclo-camping, c'est une question mais j'y suis moins sensible et pas équipé. Je vise des nuits chez des copains en chemin, du Warmshowers et des nuits en auberges de jeunesse sinon.

Je note pour tes autres retours. Les sandales, je note aussi la référence. Une paire de sandales et une paire de baskets, ça me semble bien. Avec de très bonnes chaussettes comme le préconise Fredo! J'avais noté l'importance des chaussettes plus que des chaussures dans mon dernier voyage. Et oui, ça frotte, ça frotte dans les chaussures!

Avez-vous envisagé les pédales automatiques ?
Même sur le Brompton je ne peux plus m'en passer . c'est 10/20 % de rendement gagné sans effort supplémentaire.

En SPD, avec des chaussures VTT, gravel voire les sandales Shimano, pas besoin de transporter une deuxième paire..

Oui, bonne suggestion!
Mais personnellement, je n'aime pas beaucoup pour avoir essayé.
Surtout la sensation de marche avec des chaussures SPD à l'arrêt et la rigidité de ce type de chaussures en général, ça me rebute un peu. J'ai des souvenirs de pieds douloureux.
Par contre, je scrute les sangles à ajouter aux pédales. Je sais que c'est moins efficace, mais je préfère.

Orange Mecanique a écrit:

Merci beaucoup pour vos retours.

Mes premières évaluations me portaient à un kilométrage significativement supérieur, Tiot. J'en étais à 3500 km en gros. J'espère que je n'ai pas les yeux plus gros que le ventre. Et il est vrai que j'envisage quelque chose de plutôt initiatique, la tête dans le guidon pendant longtemps. Pas à grande vitesse, mais longtemps.  

Pareil pour moi, je roule doucement moyenne de 18 sur du plat/petites collines. 14-15 en montagne mais longtemps... étapes visées de 120 km en moyenne, mais dans les fait souvent plus...entre 120 et 220kmm/ jour

Mon voyage le plus long c était 50 jours et 6000km

Et quand je pars 1 semaine, je dépasse très souvent les 1000km...

Wow, ça me rassure. Pour l'instant, je n'ai jamais dépassé 150km/jour mais à priori, 120/130 km /jour, ça tient bien en effort répété. Je me suis basé là dessus.
Par curiosité, c'était où les 6000 km?