[Reçu] Hello, hello + besoin d'avis (Tazbiker)

Tazbiker a écrit:

Seul petit point plutôt déroutant pour moi : signaler mes changements de direction. Dès que j'enlève une main du guidon, ça......guidonne pas mal. Il va falloir que je m'y fasse.

Tu es désormais un pilote de Brompton... Et le Brompton se pilote "aux fesses"... Par opposition à un pilotage "aux manettes" qui relève de la gestion, le pilotage "aux fesses" relève de l'engagement physique.

"Roland Barthes, dans ses Mythologies, parle de "l'homme-jet" pour
qualifier le pilote de vélo moderne et désigne l'amorce de cette "négation" du corps. L'idée qu'il
développe dans ce court article est le changement total que ce nouveau type de pédalage développe
dans le registre de l'imaginaire : tandis que le cycliste traditionnel était un héros en complet veston
qui n'abandonnait pas son humanité, le pilote de vélo moderne est "un héros réifié", "une sorte de compromis
anthropologique entre les humains et les Martiens". Sa particularité est "de ne garder aucun des
éléments romantiques et individualistes du rôle sacré, sans pour autant lâcher le rôle lui-même."
Le vélo de course moderne est synonyme de vitesse et pourtant, ce qui frappe dit Barthes, c'est l'élimination de la
vitesse : "trop de vitesse se tourne en repos". Autrement dit, la sensation de vitesse disparaît et
avec elle la griserie du mouvement car il s'agit précisément de "dépasser le mouvement", d'aller
"plus vite que la vitesse" (Barthes, 1957, pp. 94-96). Cette diminution du ressenti physique du pilotage vélo était donc déjà discutée à la fin des années cinquante. Elle est cependant vécue d'autant plus fortement, que la vision que les cyclistes d'aujourd'hui gardent de leurs aînés est celle d'une pratique justement très physique dans lequel il existait une réelle complicité entre l'homme et "la bête",
c'est le temps où l'on pilotait " aux fesses ". Ce type de propos ne doit pas nécessairement
conduire à penser qu'il ne faut rouler qu'en Brompton. Il conduit à s'interroger sur la façon dont ces
éléments sont pris en compte ou pas dans les vélos en général. La question qui se pose est
donc de savoir comment cette perception sensitive du cycle est retraduite, de quelle manière
elle est réinventée par le pilote."

(réinventé "aux fesses" à partir d'un article de Caroline Moricot http://pettnt/v2n1/articles/v2n )

VéloVolant a écrit:

Tu es désormais un pilote de Brompton... Et le Brompton se pilote "aux fesses"... Par opposition à un pilotage "aux manettes" qui relève de la gestion, le pilotage "aux fesses" relève de l'engagement physique.

"Roland Barthes, dans ses Mythologies, parle de "l'homme-jet" pour
qualifier le pilote de vélo moderne et désigne l'amorce de cette "négation" du corps. L'idée qu'il
développe dans ce court article est le changement total que ce nouveau type de pédalage développe
dans le registre de l'imaginaire : tandis que le cycliste traditionnel était un héros en complet veston
qui n'abandonnait pas son humanité, le pilote de vélo moderne est "un héros réifié", "une sorte de compromis
anthropologique entre les humains et les Martiens". Sa particularité est "de ne garder aucun des
éléments romantiques et individualistes du rôle sacré, sans pour autant lâcher le rôle lui-même."
Le vélo de course moderne est synonyme de vitesse et pourtant, ce qui frappe dit Barthes, c'est l'élimination de la
vitesse : "trop de vitesse se tourne en repos". Autrement dit, la sensation de vitesse disparaît et
avec elle la griserie du mouvement car il s'agit précisément de "dépasser le mouvement", d'aller
"plus vite que la vitesse" (Barthes, 1957, pp. 94-96). Cette diminution du ressenti physique du pilotage vélo était donc déjà discutée à la fin des années cinquante. Elle est cependant vécue d'autant plus fortement, que la vision que les cyclistes d'aujourd'hui gardent de leurs aînés est celle d'une pratique justement très physique dans lequel il existait une réelle complicité entre l'homme et "la bête",
c'est le temps où l'on pilotait " aux fesses ". Ce type de propos ne doit pas nécessairement
conduire à penser qu'il ne faut rouler qu'en Brompton. Il conduit à s'interroger sur la façon dont ces
éléments sont pris en compte ou pas dans les vélos en général. La question qui se pose est
donc de savoir comment cette perception sensitive du cycle est retraduite, de quelle manière
elle est réinventée par le pilote."

(réinventé "aux fesses" à partir d'un article de Caroline Moricot http://pettnt/v2n1/articles/v2n )

chouette conception de la conduite d'un Brompton. Je ne suis pas un héros en complet veston, mais j'aime bien l'idée d'aller "plus vite que la vitesse" et celle de la complicité entre l'homme et "la bête".

J'ai réécrit le texte qui porte en réalité sur le pilotage avion, et sans me gêner vu que l'universitaire qui l'a signé appelle à la rescousse Roland Barthes pour faire un travail sur les avions "glass cockpit" que Barthes n'a évidemment pas connus...

VéloVolant a écrit:

J'ai réécrit le texte qui porte en réalité sur le pilotage avion, et sans me gêner vu que l'universitaire qui l'a signé appelle à la rescousse Roland Barthes pour faire un travail sur les avions "glass cockpit" que Barthes n'a évidemment pas connus...

tu es le roi du pastiche! Es-tu sûr que Roland Barthes n'a pas connu les "glass cockpit" ? Le plexiglas a été inventé en 1937 (je l'utilise professionnellement, pas dans l'aviation!)

Le "glass cockpit" désigne l'instrumentation digitale (ici celle du Cirrus).
Bon, pendant que nous glosons, j'imagine que l'accoutumance de notre novice aux effets gyroscopiques atténués des roues de 16 pouces est une chose acquise?

VéloVolant a écrit:

Le "glass cockpit" désigne l'instrumentation digitale (ici celle du Cirrus).

De plus en plus fort, le modérateur qui modère un autre modérateur ...



Il manque le son mais il y a l'image !

Aujourd'hui pluie... Pas de sortie Bromptonienne

J'aime assez l'idée de pilotage "aux fesses". Je ne manquerai pas d'y penser lorsque j'enfourcherai à nouveau ma vaillante monture.

En revanche, je ne sais pas si je serai à la hauteur lorsque j'indiquerai en slalommant mes changements de direction. Il va falloir que j'améliore sensiblement mon "style".

Quant au cokpit... j'envisagerai plus modestement d'équiper mon B d'un compteur en temps voulu.

GoodyGuy a écrit:

De plus en plus fort, le modérateur qui modère un autre modérateur ...

Merci GoodyGuy, je poste le plus souvent dans le train depuis mon téléphone et je me disais bien que tu allais me sauver le coup:)

Allez, un petit délire glass cockpit vélo:
Indicateur vitesse
Cap et distance vers vélociste le plus proche
Avertisseur de proximité des brompton forumistes
Indicateur de pression des pneus
Indicateur temps réel de tension des rayons
Indicateur cadence de pédalage
GPS évolué
Indicateur de fatigue du cadre
Mesure temperature du sol
Mesure temperature ambiante
Calcul du % de chances d'attraper son train après désignation de l'objectif,
Chronométreur automatique de temps de pliage avec post sur les réseaux sociaux des meilleurs temps
A suivre

VéloVolant a écrit:

Allez, un petit délire glass cockpit vélo:
Indicateur vitesse
Cap et distance vers vélociste le plus proche
Avertisseur de proximité des brompton forumistes
Indicateur de pression des pneus
Indicateur temps réel de tension des rayons
Indicateur cadence de pédalage
GPS évolué
Indicateur de fatigue du cadre
Mesure temperature du sol
Mesure temperature ambiante
Calcul du % de chances d'attraper son train après désignation de l'objectif,
Chronométreur automatique de temps de pliage avec post sur les réseaux sociaux des meilleurs temps
A suivre

Il manque ;
- la bille/aiguille alias indicateur de virage, pour pencher mais pas trop ...
- le conservateur de cap, pour les soirées arrosées
- le vario alias variomètre, pour mesurer l'humeur du Bromptonaute !

   

très étonnant le mélange de la poésie et d(u délir)e technologi(qu)e!

Bonjour à tous,

Au terme des vacances de fin d’année, la reprise s’annonçait rude… mais non dénuée d’un certain intérêt : j’allais enfin pouvoir tester mon B en conditions réelles.

Verdict après 1 petite semaine de vélotaf ?

Le gros point négatif non prévu : je suis quand même obligé d’avoir sur moi un antivol. En effet, une fois dans l’école – je l’ai testé le 1er jour – il est difficile de porter le vélo plié + le S-Bag + m’occuper de ma fille. Le B reste donc en dehors de l’établissement en position parking et fixé avec un antivol.

Le gros point positif inattendu : un B c’est aussi fun. Je ne pensais pas avoir autant de plaisir à le "piloter" sur mon parcours urbain…

Pour le reste, voici quelques impressions à la volée :

Je n’invente rien mais quelle compacité ! Il se loge avec autant de facilité dans le coffre de la voiture que sous le bureau… et côté portage plus besoin de faire de l’exercice tout en tremblant dans la crainte de salir le pantalon.

Pas d’inquiétude sur mes 2 passages pavés : ça secoue mais c’est raisonnable, l’inconfort n’est pas exacerbé par rapport aux roues 18 pouces de mon halfway et pas de perte d’adhérence rédhibitoire sur pavés mouillés.

L’impression d’avoir une pièce unique, presque un prototype. Ok, il y a des éléments qui font bien "toc", notamment les poignées de guidon, mais la plupart de la conception respire la robustesse……et quelle souplesse d’utilisation.

Les passants et les collègues de boulot ne s’y trompent pas. C’est un vélo qui attire (trop ?) l’œil et laisse dans la majorité des cas plutôt admiratif. Je ne compte plus le nombre de démonstrations pliage/dépliage effectuées au bureau. Quant aux opérations réalisées en pleine rue, j’ai la sensation à chaque fois de faire de la prestidigitation…

A ce sujet, si je suis très loin d’être digne des plus grands adeptes, j’ai été surpris par la facilité d’assimilation des étapes de pliage/dépliage. Je ne dirai pas encore que c’est de l’automatisme, mais les opérations prennent de plus en plus de naturel. La conception du B doit y être pour beaucoup.

Il me reste encore plein de petits "trucs" à caller pour optimiser les bénéfices du B par rapport au halfway. Mais c’est sûr : pas de retour en arrière possible !!!

Le plus surprenant, pour le moment, est la sensation ressentie avec le S-bag en position.
Le lest de la roue avant se sent peu et ne gêne pas pour tourner la direction. En revanche, plus de vision de la roue avant. Certes, le regard n’est pas sensé se porter sur la roue avant, mais c’est quand même inhabituel pour moi. Et le plus singulier se produit lors d’un virage serré :
- le guidon tourne
- la roue avant ? Bah on ne sait pas
- le S-bag, indépendant de mouvement du guidon, ne tourne qu’avec le cadre et l’arrière du vélo.
Par analogie, je dirai que c’est un peu comme si je conduisais….un bus. Un comble pour le B !
Attention, ce n’est pas un reproche : je ne dis pas que le B a un rayon de braquage et l’inertie en virage d’un bus. Il tourne sans problème dans un mouchoir de poche. Mais c’est l’image que j’ai trouvé la plus proche de la sensation ressentie…

Voilà donc pour mes premières impressions en usage urbain.

essaye sans S-Bag! Tu verras une vraie bombe de vélo, nerveux, rapide et léger! Pour les poignées, tu peux essayer les Brooks... Moi j'ai carrément un guidon titane, c'est très chouette point de vue couleur et confort! (sauf que ça coûte, il est vrai!)

Tu as raisons Dominique, je pense faire un essai sans le S-Bag et avec un petit sac à dos pour voir un peu la différence de sensations.

Ceci dit, je vois actuellement 2 grands avantages au S-bag :
- la capacité de stockage supérieure à celle de mon sac à dos
- une meilleur protection pour les objets et documents transportés

Je bénéficierai vraisemblablement d'un 3ème atout du S-bag lorsque le climat se sera radouci : moins d'auréoles dans le dos...

Malgré ce que j'ai pu évoquer plus haut, je crois que je vais devenir très rapidement accro à cet équipement.


Bon, en revanche, 1ère casse aujourd'hui...
Rien de bien grave mais bon
J'en veux à la fois à la qualité du matériel et à mes 2 mains gauches.

Explications :
Ce matin, je regonfle. A ce sujet (brève parenthèse) je confirme que gonflé à bloc le B roule beaucoup mieux.
Pendant mon trajet : petit bruit de frottement qui semblait provenir de la roue avant.
Petit arrêt, je vérifie. A priori le garde-boue avant frotte légèrement contre la roue au droit des fixations de la bavette.
Une fois arrivé au bureau, je commence à regarder de plus près le système. Je me rends vite compte que le garde-boue est très légèrement désaxé et qu'en corrigeant ce petit défaut, ça devrait aller. Je joue un peu de clé allen et commence à tirer un peu l'extrémité du garde-boue dans le sens souhaité. Et là.... CRAC. Garde-boue fendu!!!
Je vous assure que je n'y suis pas allé comme une brute.
Bon, en définitive le garde-boue est à nouveau axé, il n'y a donc plus de bruit parasite, mais je suis un peu déçu...

Tu exprimes très bien et même mieux que je ne pourrais le faire mes premières impressions avec le S6L-X!

C'est vrai que le S-bag a l'air bien pratique et volumineux. Personnellement, je ne l'utilise pas car mon sac à dos est bien suffisant (j'ai moins à trimbaler).

Les gardes-boues sont en plastique, très léger et donc très fragiles. J'ai fendu celui de mon premier Brompton sans m'en rendre compte...

martinf a écrit:

Tazbiker a écrit:

L'un d'entre vous a-t-il eu la chance de posséder simultanément ou successivement un B "acier" et un B "titane"? Si oui, la différence ressentie est-elle aussi flagrante?

J'ai remplacé mon Brompton acier par un modèle X en 2009.

Je ne remarque pas la différence de poids sur la route. Par contre, la différence est appréciable pour le portage. J'ai un trajet assez régulier où il faut porter le Brompton sur environ 200 m.

Autres avantages du titane - je trouve la fourche avant nettement plus confortable (j'ai pu enlever le moyeu à suspension Pantour), c'est pareil pour la tige de selle en titane. Mais cette dernière n'est plus disponible chez Brompton, il faut faire une commande spéciale:

http://bromptonforum.1fr1.net/discussions-techniques-f3/tige-de-selle-titane-t3288.htm

Autre piste pour alléger un Brompton en usage urbain - prendre le 2 vitesses au lieu du 6 si les conditions locales le permettent. J'ai eu un 2V tout acier, il était excellent pour les trajets courts et moyens, et je trouvais plus "sportif" que l'option 6V.

Salut martinf, je vois que tu as enlevé ton moyeu suspension pantour, si tu le vends je suis intéressé.

visiteur79

Maintenant il te reste plus qu'à battre ED ....

https://www.youtube.com/watch?v=Tjx4YRtzwQA